Environnement: bien choisir en construisant

 La surface de plancher devrait doubler sur la planète d’ici à 2060, d’où l’importance de construire durable.
La surface de plancher devrait doubler sur la planète d’ici à 2060, d’où l’importance de construire durable.
Maurice Satineau
Publié mercredi 20 septembre 2023
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#Nations unies Le programme pour l’environnement des Nations unies publie une volumineuse étude sur les impacts des activités de construction.

Sous le titre Construire un nouveau futur, les experts annoncent que la surface de plancher devrait doubler sur la planète d’ici à 2060, sous l’effet du développement économique global. Chaque jour, une surface de la taille de Paris est bâtie. Dans la décennie à venir, au moins trois milliards de Terriens essaieront d’avoir un habitat amélioré et solide, même si ces logis demeurent succincts. Ces tendances sont de nature à soutenir l’activité économique, tout en posant des problèmes d’extractions de minéraux, de fabrications d’éléments, de transports, d’alimentation en énergie.

De nos jours, à l’édification viennent s’ajouter des opérations de destructions et de réhabilitations intérieures et extérieures. La notion même de bien-être a évolué au sein de l’habitat privé et sur les lieux professionnels. A l’ère du bilan carbone, la moquette des couloirs compte autant que l’acier des fenêtres et le béton de la façade. Il sera difficile de tout réhabiliter selon les nouvelles normes. En cas de destruction, l’étude plaide pour une réutilisation maximale des matériaux directement sur le chantier afin d’éviter des transports volumineux. Des obstacles techniques sont néanmoins identifiés. Par exemple, certains types de béton vieillissent mal et deviennent inutilisables.

Dans la tête

Des attitudes culturelles ou psychologiques sont repérées, comme le fait de considérer un plancher brut comme forcément inachevé. De même, un bâtiment conçu pour être déconstruit plus facilement n’est pas obligatoirement moins solide. Il convient également d’étudier le contexte sismique sur le site concerné. «La biomasse était majoritaire dans l’édification des bâtiments jusqu’au milieu du XXème siècle», indiquent les experts. Ils font référence au bois, à la terre, aux végétaux. Aujourd’hui, 38% de la production mondiale de bois est utilisée dans le secteur de la construction, avec une forte place pour le laminé et le bois brut. Le bambou progresse, en ayant l’inconvénient de subir parfois des traitements chimiques polluants pour s’adapter à certains projets. D’autres segments de la biomasse, tels que les résidus agricoles, n’auraient pas encore dévoilé tout leur potentiel sur les chantiers. Le rapport renvoie aussi à la biomasse vivante. Rien de tel qu’un toit ou une façade végétalisés pour améliorer la température et les rejets carbonés. En matière de construction du futur, «une coopération internationale est un élément critique pour établir des certifications honnêtes».

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