Le Black Boys Hockey Club Genève, une histoire de famille

Le hockey sur gazon est moins pratiqué que celui sur glace (photo d’illustration).
Le hockey sur gazon est moins pratiqué que celui sur glace (photo d’illustration).
Steven Kakon
Publié jeudi 12 décembre 2024
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#Hockey Les joueuses de l’équipe féminine du club de hockey genevois sur gazon et en salle disputent actuellement le championnat en salle de Ligue Nationale A. Rencontre avec Marc Apothéloz, son président.

Votre club pratique le hockey sur gazon au stade de Richemont et au pavillon des sports de Champel durant la saison d’hiver. Est-ce un sport moins connu que le hockey sur glace en Suisse?

Oui, c’est un sport moins pratiqué et moins connu en Suisse. Au niveau européen, il connaît beaucoup de succès aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique et en Espagne. Dans ces pays, certains clubs ont même plus de membres que toute la Suisse réunie!

Quelles sont les différences avec le hockey sur glace?

La principale différence, c’est qu’il n’est pas permis de jouer du revers, car il est interdit de toucher la balle du côté arrondi de la crosse. En été, nous jouons avec des baskets munies de crampons et, l’hiver, en basket en salle de gym. C’est un sport qui se joue à onze contre onze à l’extérieur, tandis que le hockey sur glace se joue à six contre six (cinq joueurs plus le gardien). Enfin, c’est un sport qui se pratique à pied, contrairement au hockey sur glace.

Le Black Boys Hockey Club existe depuis 1933. Quelles ont été ses grandes évolutions?

C’est un groupe d’amis passionnés, notamment anglo-saxons, qui ont créé leur propre club. Nous avons beaucoup évolué depuis, puisque nous sommes désormais le troisième club de Suisse en termes de nombre de licenciés.

Genève compte plusieurs clubs de hockey?

Oui, quatre clubs au total.

Votre club est une affaire familiale...

Oui. Mon père entraînait au club et continue de s’investir dans différents rôles. Pour ma part, j’ai commencé à y jouer en 1993, à 5 ans. Ma sœur est aussi joueuse dans l’équipe féminine et siège à la commission qui organise les événements sportifs. Mon frère est joueur au sein de l’équipe hommes et est au comité, où il s’occupe de la communication du club. Ma maman est secrétaire du club. Mes parents ont commencé à s’impliquer dans le club en nous accompagnant lorsque nous étions enfants.

Gérer un club de hockey, est-ce comme gérer une entreprise?

Oui, nous avons des objectifs à atteindre, des tâches de ressources humaines à gérer - qui incombent au comité, puisque nous n’avons pas de service dédié - et une comptabilité à tenir. Nous avons un budget et devons payer les salaires des employés. Notre défi est de ne pas faire de pertes.

Comment le club est-il financé?

Principalement par les cotisations des membres, par les subventions de la Ville de Genève et du Fonds du sport cantonal. Nous avons aussi des sponsors et organisons des événements, sachant que nous essayons d’avoir plus de 50% de revenus propres hors subventions étatiques.

Quelques mots sur votre équipe féminine?

Elle est le fer de lance du club. Elle participe régulièrement aux finales en extérieur et en intérieur. En 2018, l’équipe a gagné le titre de championne de Suisse pour la première fois. On a également un mouvement féminin junior qui croît, avec l’enjeu de former la relève.

Quels sont les événements de cet hiver?

Le championnat en salle pour toutes les divisions nationales a commencé le week-end du 30 novembre. Nous organisons les demi-finales et les finales qui auront lieu les samedis 25 et 26 janvier. Nos joueuses donnent le maximum pour se qualifier pour les finales. Un autre moment important est le championnat d’Europe de hockey en salle U21 masculin, qui aura lieu en janvier 2025 à Genève. Des talents genevois seront de la partie.

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