#Organisation
Une délégation de six membres assure la direction de la FER Genève pour une période de douze à dix-huit mois. Entretien avec son président et son vice-président.
Depuis le départ de l’ancien directeur général en décembre 2024, la direction opérationnelle de la Fédération des Entreprises Romandes Genève est assurée par une délégation de six personnes (lire ci-dessous). A sa tête, Ivan Slatkine, président de la fédération depuis bientôt dix ans, et Jean-Luc Favre, membre du conseil de direction et ancien président de l’Union des associations patronales genevoises (UAPG, dont la FER Genève est membre et assure le secrétariat). Entretien.
Le changement de direction a pris beaucoup de monde par surprise. Y réfléchissait-on depuis longtemps?
Ivan Slatkine - Oui, c’est le résultat d’un long processus. Philippe Fleury est entré en fonction en juin 2023 et au fil du temps, nous nous sommes aperçus que nous avions des divergences stratégiques. Il voyait la FER Genève d’abord comme une société de services alors que nous accordons plus d’importance aux activités qui forment le cœur historique de la fédération, comme les assurances sociales, la gestion d’associations professionnelles ou la défense de l’économie locale. Lorsque nous sommes arrivés à la conclusion que nos visions étaient inconciliables, nous avons discuté d’une séparation d’un commun accord. Cela ne s’est pas fait sur un coup de tête.
La FER Genève est aujourd’hui dirigée par une délégation de six personnes. Quel est son rôle?
Ivan Slatkine - Elle assurera la direction pendant une période de douze à dix-huit mois, le temps que le comité directeur recrute une nouvelle personne pour le poste de directeur général. Pendant ce temps, nous allons tout préparer pour que cette personne puisse prendre ses fonctions dans les meilleures conditions possibles, en recentrant la FER Genève autour de trois axes. Les institutions sociales, d’abord. Les associations professionnelles et les conditions cadre au sens large, ensuite. Nous allons enfin élaborer un plan stratégique 2030.
Que comprendra-t-il?
Jean-Luc Favre - La stratégie comprendra quatre dimensions: la croissance de nos activités dans le cadre de nos missions statutaires et de notre volonté de fournir des services et des prestations adaptés aux besoins de nos membres; l’excellence opérationnelle: notre travail doit être efficient et de qualité; l’innovation et l’anticipation des impacts des grandes transitions, qu’elles soient démographiques, technologiques ou environnementales; l’organisation de la FER Genève et la gestion de ses ressources humaines.
Qu’en est-il des services existants?
Ivan Slatkine - après que de nombreux services aient été lancés, nous entrons dans une phase de consolidation. Nous n’arrêtons rien, mais allons les analyser pour déterminer ceux qui doivent être maintenus tels quels, réorientés, voire supprimés. Il est cependant trop tôt pour en parler, car nous ne disposons pas des informations nécessaires.
Quid de l’orientation PME?
Ivan Slatkine - Elle est dans l’ADN de la FER Genève et le restera. Je suis moi-même à la tête d’une entreprise de dix-huit collaborateurs et suis bien placé pour savoir que ce sont les PME et les PMI qui ont le plus besoin de ses services, car elles ne disposent pas des mêmes ressources en interne que les grandes entreprises. Opposer les unes aux autres est toutefois artificiel: l’économie est un écosystème dans lequel chacun a besoin des autres.
La délégation à la direction générale
Ivan Slatkine - Président de la Délégation
Jean-Luc Favre - Vice-président de la Délégation
Christelle Schultz - Institutions Sociales & Services rattachés
Arnaud Bürgin - Entreprises, Services et Associations professionnelles
Sophie Heurtault Malherbe - Finances, Services généraux et Administration
Violeta Bytyçi - Ressources humaines
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