Comme le disait si bien Coco Chanel, «une femme qui se coupe les cheveux est une femme qui s’apprête à changer de vie». «Nous sommes à la fois conseillers en image, psychologues, spécialistes en dermatologie capillaire et coloristes, un peu chimistes», explique en souriant Marlène Wiedmer, présidente de Coiffuresuisse. Selon elle, la coiffure est un métier de passion, très diversifié et profondément humain. Même si l’on a pu lire dans les médias que les conditions de travail étaient difficiles et les salaires pas toujours à la hauteur, elle défend farouchement sa corporation. Ces dernières années, la profession a passé ses conditions au peigne fin. Depuis le 1er janvier 2024, la nouvelle convention collective de travail (CCT) pour les coiffeuses et coiffeurs salariés, qui inclut des augmentations salariales, davantage de vacances et des conditions de travail améliorées, est entrée en vigueur. Les contrôles faits par la Commission paritaire et l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail sont désormais plus fréquents et plus stricts, avec des sanctions plus lourdes en cas d’infraction, comme l’ont révélé ceux menés en 2024. «Nous offrons ainsi des garanties solides en termes de formation, de santé et de sécurité aux jeunes intéressés», résume Marlène Wiedmer.
Rencontres et échanges
Ce qui ne change pas, c’est la volonté de privilégier la voie duale, qui a lieu en salons, dans des entreprises formatrices agréées par l’OFPC, ainsi qu’au sein d’écoles professionnelles SFP SHR et de cours interentreprise Coiffuresuisse. Le métier peut être abordé par la voie de l’AFP (attestation fédérale de formation professionnelle, en deux ans) ou en obtenant un CFC (certificat fédéral de capacité en trois ans). Par la suite, les possibilités de formation continue ou d’évolution sont nombreuses. «Après l’AFP, les candidats peuvent bénéficier d’une passerelle pour obtenir un CFC s’ils veulent continuer», ajoute-t-elle. Les professionnels de la coiffure interviennent auprès des écoles pour présenter leur métier lors de journées portes ouvertes ou d’événements spécialisés, tels que les Village des métiers dans les cycles d’orientation. Ces rencontres et échanges permettent d’expliquer plus concrètement aux jeunes ce qu’ils peuvent attendre de la profession. Des ateliers et des démonstrations pratiques sont proposés pour permettre aux jeunes de toucher du doigt le côté créatif et technique de la coiffure. Parmi les formations continues et débouchés, les coiffeurs peuvent devenir formateurs, experts, moniteurs cours interentreprise et professeurs de connaissances professionnelle. Un rôle de transmission qui séduit aussi beaucoup.
Pendant toute la durée de la Cité des métiers, des apprentis se succéderont sur le stand pour accueillir les visiteurs et même les coiffer. Le point d’orgue pour eux sera les show de coiffure du dimanche 30 novembre, où chacun aura le plaisir de montrer au public ses meilleures créations, une initiative valorisée par un partenariat avec les élèves de l’école d’horticulture de Lullier.
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