Le Conseil fédéral ambitionne de conclure les négociations avec l’Union européenne (UE) avant la fin de l’année. Cette perspective est-elle réaliste? Plusieurs éléments convergent pour soutenir l’idée d’une accélération du processus. Les relations entre les deux parties commencent à se réchauffer après des années d’enlisement consécutives à l’abandon de l’accord cadre institutionnel en mai 2021.
Le compte à rebours a été déclenché par le Conseil fédéral, qui a approuvé le projet de mandat de négociation avec l’UE en décembre dernier. La procédure de consultation qui s’est déroulée depuis s’est achevée à la mi-février. Désormais, les positions de chaque camp sont connues. Sans surprise, les milieux économiques, dont la FER, soutiennent ce processus, soulignant l’importance de stabiliser et de sécuriser les relations avec ce partenaire essentiel, avec lequel la Suisse entretient des liens étroits. La nécessité d’un accès non discriminatoire au marché européen pour notre économie fortement exportatrice est impérieuse. À cet égard, un cadre juridique sûr est indispensable. De plus, la conclusion de nouveaux accords avec l’UE, notamment dans des domaines aussi essentiels que l’électricité, la santé ou la sécurité alimentaire, est tributaire des négociations à venir. Il faut rétablir des bases saines avec l’UE, car le coût de ces années perdues pèse chaque jour davantage sur nos entreprises. A long terme, faute d’un cadre juridique équilibré, cela pourrait compromettre les investissements en Suisse, entraîner des délocalisations et des pertes d’emplois.
Profitons de saisir les signaux d’une dynamique plus constructive. Il est également dans notre intérêt que les discussions avec la Commission européenne actuelle aboutissent vite. En effet, les grandes élections européennes, en juin prochain, vont rebattre les cartes. Il est préférable de capitaliser sur les progrès accomplis, plutôt que de risquer de recommencer à zéro avec de nouvelles équipes. Un enjeu majeur concerne la recherche. Les pourparlers exploratoires ont déjà évoqué la possibilité d’un retour à une pleine participation de la Suisse aux programmes de recherche tels qu’Horizon Europe, Erasmus+ ou Copernicus. Cette opportunité pourrait réapparaître assez vite, à la condition que les négociations prennent un tour favorable. En conclusion, l’immobilisme ne ferait qu’accentuer une érosion préjudiciable des échanges avec l’Europe. Ne ratons pas l’occasion de rattraper le train de l’Histoire!
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