#Insertion OSEO Genève s’engage à valoriser les compétences pour rapprocher les chercheurs d’emploi du marché du travail. Une réponse aux besoins de réinsertion qui augmentent.
L’intégration professionnelle, en Suisse, s’inscrit dans un système complexe, encadré par la loi. Dans ce contexte, l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO), une association à but non lucratif présente dans dix cantons, compte près de mille collaborateurs. Ils se chargent de dispenser des formations et des conseils en matière d’emploi. Chaque section régionale ayant son mode de fonctionnement propre, celle de Genève a mis en place, ces dernières années, des services originaux destinés à favoriser la réinsertion socioprofessionnelle.
A Genève, OSEO se déploie sur quatre sites et compte quatre-vingts collaborateurs, principalement des coach d'emploi, et près de vingt-cinq formateurs certifiés. Elle occupe trois étages dans un immeuble proche de la gare. Fondateur de la structure genevoise, qu’il a vu grandir, Christian Lopez Quirland, le directeur, explique pourquoi l’accent est mis sur l’amélioration des compétences. «Nous savons que Genève compte près de quinze mille demandeurs d’emploi et que le taux de chômage s'y situe autour de 4,3%. Pourtant, le canton connaît une situation paradoxale, puisqu’on constate aussi une pénurie d’effectifs dans certains secteurs, comme celui des soins à la personne, du bâtiment ou du nettoyage.»
Pour remédier à cette situation, OSEO Genève s’attelle à rapprocher les demandeurs d’emploi des attentes du marché grâce à un diagnostic global de leur employabilité prenant en compte les compétences professionnelles de base et les soft skills, ainsi que les obstacles sociaux, économiques et de santé propres à chaque profil. «Une fois cette première étape menée à terme, nous établissons un programme de montée en compétences de la personne afin qu'elle puisse se confronter au marché du travail à travers des stages», continue Christian Lopez Quirland.
L’approche de OSEO Genève repose sur la modularité de ses programmes, offrant un coaching adapté quel que soit le niveau de langue, l’âge, le genre ou autres particularités des participants. Avec un taux de réinsertion de 39% sur les quelque deux mille participants de l’exercice précédent, l’efficacité de cette approche est démontrée.
Pour renforcer son action, OSEO Genève s’est dotée de trois structures distinctes.
Ecodom, une agence de placement spécialisée dans l’économie domestique, assure la mise en relation des candidats avec leur futur employeur jusqu’à la signature des contrats, tant temporaires que permanents, le suivi salarial et la qualité de la prestation fournie.
Dynema RH, une agence professionnelle de placement généraliste, favorise l’insertion dans divers domaines - le bâtiment, les soins, l’industrie, l’horlogerie, l’événementiel, la logistique - plaçant la responsabilité sociale au centre de la démarche. «Avec le temps, nous avons établi des liens avec de nombreuses entreprises genevoises qui veulent apporter leur contribution de cette manière», précise Christian Lopez Quirland.
Dynema Services, une entreprise sociale de nettoyage, propose directement des collaborateurs assurant des prestations de qualité dans le domaine du nettoyage.
L’importance du réseau
A l’heure actuelle, même si les changements de carrière sont amenés à se multiplier, le système de l’assurance-chômage s’avère peu souple concernant le soutien à une éventuelle réorientation des personnes suivies. Cette problématique est bien connue chez OSEO et le directeur tente de faire bouger les lignes. En attendant une éventuelle adaptation du système législatif, le maître-mot qui dirige sa stratégie est l’agilité dans les pratiques. Pour ce faire, le réseau joue un rôle très important. OSEO a la chance d’être très bien implantée dans le tissu économico-social genevois et d'entretenir d’excellentes relations avec les pouvoirs publics, cantonaux ou communaux, ainsi qu’avec l’Office cantonal de l'emploi.
Christian Lopez Quirland soulève un dernier point: «L’évolution des exigences de l’économie nécessite plus que jamais une évaluation des compétences des bénéficiaires dès leur inscription au chômage ou à l’aide sociale, afin de déterminer des mesures adaptées d’acquisition de compétences. En parallèle, il est fondamental d’intégrer le transfert des compétences de manière agile. Ce sont là deux conditions pour pouvoir répondre aussi bien aux besoins des demandeurs d’emploi qu’à ceux de l’économie», conclut-il.
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