«Travailler pour toutes les entreprises installées à Genève»

Fabienne Fischer - conseillère d'Etat en charge de l'économie et de l'emploi
Fabienne Fischer - conseillère d'Etat en charge de l'économie et de l'emploi lglez
Gregory Tesnier
Publié vendredi 26 août 2022
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#Rentrée des entreprises Fabienne Fischer, conseillère d’Etat en charge de l’économie, présente sa vision de l’avenir économique de Genève

«C’est un plaisir de vous retrouver, une année, à quelques jours près, après ma première intervention à votre traditionnelle Rentrée des entreprises, pour vous présenter la politique que le Conseil d’Etat met en œuvre en votre faveur, Mesdames les entrepreneures, Messieurs les entrepreneurs.» C’est par ces mots – qui annoncent, dans un même mouvement, une forme de bilan et un programme d’avenir – que la conseillère d’Etat Fabienne Fischer a débuté son discours adressé aux membres de la FER Genève présents lors de la Rentrée des entreprises.

En premier lieu, la cheffe du Département de l’économie et de l’emploi a mis en évidence le fait que «mettre une administration entière en marche derrière un projet ambitieux de transformation structurelle de l’économie ne se fait pas en quelques mois. Slalomer entre les peaux de bananes – et se relever quand on a glissé – fait toujours perdre un peu de temps, un peu d’énergie et, certains jours, un peu de courage». Fabienne Fischer perçoit cependant «les fruits de l’engagement commun» avec les actrices et les acteurs de l’économie. «Ce qui m’a motivée à être conseillère d’Etat, c’est que je suis persuadée que, malgré les crises à répétition, il est possible de redonner confiance aux Genevoises et aux Genevois, en lançant les entreprises sur les rails de la transition vers une économie circulaire, durable, prospère et équitable.» Voulant «passer de la parole aux actes en mobilisant les entreprises pour marier économie et écologie, prospérité et bien-vivre», Fabienne Fischer a insisté sur la mesure qu’elle a récemment voulue pour «que quarante-cinq entreprises puissent bénéficier, dès maintenant et avec le soutien de l’Etat, de diagnostics pour entamer leur transition vers la durabilité».

Plus largement, elle a noté que «ces douze derniers mois ont mis les entreprises genevoises devant des défis totalement inédits»: vagues successives d’épidémie de Covid pendant lesquelles «l’effort de solidarité des contribuables a été immense», conséquences de l’invasion de l’armée russe en Ukraine et crise énergétique majeure. «Dans l’attente d’une stratégie claire du Conseil fédéral, j’ai déjà pris rendez-vous avec l’Union des Associations Patronales Genevoises (UAPG) pour évaluer les risques liés à une pénurie énergétique pour les entreprises genevoises, et pour coordonner des actions préventives ou d’éventuels besoins d’aide.»

«Notre économie

résiste bien»

Nonobstant ces nouvelles inquiétantes, la conseillère d’Etat demeure optimiste. «Notre économie résiste bien, et les chiffres de l’emploi restent satisfaisants. Cependant, vous le savez aussi bien que moi, notre tissu économique présente des fragilités.» Fragilités? Fabienne Fischer regrette d’abord «le départ de Genève du siège de Firmenich», mais veut œuvrer, dans le suivi de ce sujet, pour la «conservation des emplois, voire la création de nouveaux emplois à Genève». La conseillère d’Etat a aussi attiré l’attention sur un autre dossier: la mise en conformité de l’entreprise Uber avec le droit suisse. «L’économie de plateforme est devenue un besoin social et révolutionne le monde du travail. Il est primordial de l’accompagner pour garantir des conditions de travail dignes et le respect des normes environnementales.»

Saluant le travail de son département «en matière de promotion économique, d’emploi et de contrôle du marché du travail», Fabienne Fischer souhaite renforcer les entreprises qui contribuent à améliorer la «souveraineté» dans tous les domaines. Il n’en demeure pas moins que, pour elle, être «ministre de l’économie et de l’emploi, c’est bien sûr travailler pour toutes les entreprises installées à Genève, sans exclusion, des multinationales aux très petites entreprises». Et la conseillère d’Etat de conclure: «C’est ce que j’ai fait, et c’est ce que je continuerai à faire». 

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