«Le nombre de vues sur LinkedIn et le chiffre d’affaires sont corrélés»
Steven Kakon
Publié mardi 16 avril 2024
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#Soutien de marque Le 15 avril, Dan Noël, entrepreneur et expert en stratégie digitale et innovation, a donné une conférence à la FER Genève sur la portée des réseaux sociaux en matière de soutien de marque.
Comment transformer les outils digitaux en affaires?
Tel était le fil rouge de la conférence de Dan Noël, entrepreneur et expert en stratégie digitale et innovation, tenue dans les locaux de la FER Genève le 15 avril.
A la tête de MES Gestion, qui propose des conseils et de la formation aux entrepreneurs, il a également lancé Starterland, une société de conseil en stratégie numérique. Son profil est pour le moins atypique. A 4 ans, on lui détecte un syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui se caractérise par une agilité intellectuelle et des troubles obsessionnels. Il est rapidement très à l’aise avec la technologie.
Lundi, il s’exprimait devant vingt-sept personnes venant de différents horizons professionnels. Il a commencé en expliquant avoir exercé, après des années d’études, de hautes fonctions chez Nestlé, puis dans le secteur bancaire, avant de mener un travail d’introspection l’amenant à un constat: «Je ne suis pas fait pour travailler pour un patron».
Il se lance alors dans le marketing et l’analyse de données en freelance, avant de faire grandir sa société. Dès les premières minutes, sa présentation a de quoi laisser le public penser que celui qu’ils sont venus écouter se jette des fleurs. «Ce que je viens de faire, c’est du personal branding avec un arc narratif, une technique qui permet d’utiliser les réseaux sociaux, dont LinkedIn, à bon escient pour votre business», rassure d’emblée Dan Noël.
Il s’agit de raconter une histoire que l’on peut moduler selon le milieu dans lequel on se trouve. Pourquoi est-ce si important? «Il existe un lien de corrélation entre le nombre de vues sur LinkedIn et le chiffre d’affaires», poursuit l’entrepreneur, précisant axer ses propos sur ce réseau social professionnel.
Business incarné
La manière de faire du marketing a profondément changé. Elle passe désormais par le business incarné, qui serait en grande partie à l’origine des résultats vertigineux de certaines marques. Les entreprises, incarnées par des «ambassadeurs», mettent en avant une figure – plutôt qu’un logo - à qui les consommateurs peuvent s’attacher, laissant ainsi passer une émotion, fondamentale dans la décision d’achat, intimement liée à la confiance. «Aujourd’hui, nous n’avons plus de «gatekeeper» pouvant nous empêcher de nous exprimer. Si on veut créer sa personal branding, on sort son smartphone.»
Evidemment, le réseau social choisi varie selon le public cible. Avoir son entreprise présente sur LinkedIn donne à celle-ci une existence et met en confiance les consommateurs. «En revanche, en raison de phénomènes algorithmiques et de communauté, la puissance du message est très différente s’il est publié sur la page d’entreprise ou sur le profil des personnes qui la composent. Il faut être présent au travers d’individus et non uniquement de son entreprise», avertit Dan Noël.
S’il existe des dizaines de définitions de personal branding, Dan Noël en retient une: «10% des gens vous aiment et 10% vous détestent». L’objectif est donc «de réussir à convaincre les 80% restants pour les faire basculer du côté des gens qui vous apprécient, auront confiance et envie de travailler avec vous».
Le pouvoir de soutien de la marque est fonction de l’intérêt, de la crédibilité et du format du contenu. Quelle stratégie adopter? En premier lieu, «être soi-même et différent des autres». Ensuite, être crédible: «On nous fera confiance si on ne raconte pas n’importe quoi». Il faut également savoir affirmer son point de vue, quitte à être polarisant, afin de «fédérer une tribu». Pour ce faire, véhiculer un message dans lequel on se présente comme le héros de l’histoire n’est pas une solution. Ce serait «mal comprendre les réseaux sociaux. Le héros de l’aventure doit être l’audience. On doit la guider vers un certain résultat». On peut être un guide, par exemple en racontant et en documentant son aventure entrepreneuriale. C’est une stratégie qui se révèle efficace. Enfin, il s’agit de répondre à la question: qu’est-ce que j’amène à l’autre?
L’allocution s'est terminée par quelques conseils pratiques: être actif sur LinkedIn en publiant du contenu et en commentant les publications de son réseau, partager des contenus à sa communauté à la condition d’y ajouter quelques lignes pour amener sa pierre à l’édifice.
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