Prise de conscience des enjeux de durabilité

De gauche à droite: Jean-Vital Domézon, président entrant de la SHG, Christophe Hans (hôtelleriesuisse), Christian Brunier, directeur général de SIG, Fabienne Fischer, conseillère d’Etat et Gilles Rangon, président sortant de la SHG.
De gauche à droite: Jean-Vital Domézon, président entrant de la SHG, Christophe Hans (hôtelleriesuisse), Christian Brunier, directeur général de SIG, Fabienne Fischer, conseillère d’Etat et Gilles Rangon, président sortant de la SHG.
Véronique Kämpfen
Publié vendredi 02 décembre 2022
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#Hôtellerie La sobriété énergétique est devenue plus que jamais nécessaire dans le secteur de l’hôtellerie.

Autant dire que le moral n’est pas au beau fixe, a expliqué Gilles Rangon, président de la Société des hôteliers de Genève (SHG), même si les chiffres des nuitées de la saison estivale sont quasiment remontés au niveau de 2019.

L’assemblée générale de la branche, qui s’est tenue le 21 novembre à l’Hôtel Beau-Rivage, a permis de souligner que les acteurs de l’hôtellerie feront le nécessaire pour se conformer autant que possible aux injonctions d’économie d’énergie qui sont indispensables cet hiver, tout en signalant la difficulté qu’elles induisent dans ce secteur qui fonctionne jour et nuit, tous les jours de la semaine.

Gilles Rangon, dont c’était la dernière assemblée en tant que président avant de céder sa place à Jean-Vital Domézon, directeur de l’hôtel d’Angleterre, a également mis en lumière l’importance du partenariat social. Il a ainsi mis l’accent sur la motion fédérale Ettlin, qui demande que les conventions collectives de travail (CCT) étendues priment les salaires minimaux cantonaux. «Pour notre secteur, la primauté des CCT étendues est importante, car elle offre une base et des conditions pour un juste équilibre en tenant compte des réalités de chacun. Malheureusement, certains semblent vouloir remettre cet équilibre concerté en cause, en invoquant, parce qu'ils y voient leur avantage, des principes comme la prévalence de la législation, le fédéralisme, ou que sais-je encore», a-t-il remarqué.

En revanche, il salue la nouvelle réglementation sur les taxis et les VTC, entrée en vigueur le 1er novembre, qui fixe des forfaits avec un tarif maximum pour les courses au départ et à l’arrivée de l’aéroport vers des zones prédéfinies. Cette pratique, déjà en place de nombreuses villes, permet d’assurer la transparence des prix et de rassurer les visiteurs arrivant à Genève.

Autre point positif: l’attention portée à la durabilité au travers de la stratégie menée par Suisse Tourisme à ce propos. Créé en coopération avec toutes les branches touristiques, ce programme est nommé Swisstainable. Son ambition? Faire de la Suisse la destination la plus durable au monde. «Le voyage durable ne signifie pas rester chez soi, mais voyager plus consciemment, en appréciant mieux chaque instant», explique Gilles Rangon, tout en précisant que «pour nos hôtes, cela se traduit par les recommandations suivantes: découvrir au plus près la nature dans toute sa diversité, faire l’expérience de la culture locale, consommer local et rester plus longtemps et s’immerger davantage dans la découverte».

Le programme Swisstainable est ouvert à toutes les entreprises et organisations du tourisme suisse. Pour l’heure, Genève a encore du pain sur la planche, puisque le canton se situe parmi les trois plus mauvais élèves du pays. 

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