#Apprentissage Des professionnels issus du terrain assureront le lien entre les milieux de l’orientation professionnelle et le monde de l’entreprise.
Les milieux professionnels seront mieux intégrés au dispositif visant à aider les élèves des cycles d’orientation genevois à se familiariser avec l’apprentissage et à choisir une voie. Dès le dernier trimestre de cette année, des référents métiers issus du terrain seront à la disposition des autres acteurs de l’orientation professionnelle, de manière à fluidifier les interactions de ces derniers avec le monde de l’entreprise.
Le projet est né d’un constat cinglant, effectué par la Cour des Comptes en 2014. Le dispositif destiné à aider les élèves du cycle à choisir une voie après la scolarité obligatoire fonctionne mal, avait-elle constaté. La tâche était confiée aux maîtres de classe, qui ne connaissent pas forcément bien le monde de l’entreprise, n’étaient que peu formés pour ce rôle et avaient de la peine à l’intégrer dans un planning déjà chargé.
Conseillers en orientation
Le Grand Conseil a donc décidé de réorganiser le dispositif. Des conseillers en orientation sont désormais intégrés dans la plupart des cycles, détachés par l’Office de la formation professionnelle et continue (OFPC). Ils travaillent en collaboration avec les autres intervenants (maîtres de classe, psychologues, etc.) Ils doivent notamment présenter les débouchés qu’offre l’apprentissage dual et aider les élèves à décrocher une place de stage et d’apprentissage. Pour parler du monde de l’entreprise, mieux vaut cependant être en contact étroit avec lui. Il a donc été décidé que les sept pôles de formation définis par le canton auraient chacun un référent issu du terrain, auquel les autres acteurs pourront s’adresser.
«Il existe une vraie volonté de consolider les liens entre tous les intervenants», explique Laurence Popovic, qui coordonne le projet au sein du Département formation de la FER Genève, pour le compte de l’Association paritaire pour la formation professionnelle UAPG-CGAS.
Temps partiel
Les référents métiers et, dans certains cas, leurs suppléants, ont été nommés. Ils exerceront à temps très partiel, à côté de leurs autres activités: chef d’entreprise, permanent d’association professionnelle, commissaire d’apprentissage, chef expert des examens, notamment.
«Ils agiront comme des intermédiaires», précise Laurence Popovic. «Supposons qu’un conseiller cherche une entreprise active dans tel domaine, ou veuille faire témoigner des apprentis de tel métier dans une classe. Ils pourront s’adresser au référent métier, qui fera recours à son réseau pour satisfaire la demande.»
Plateforme en ligne
Une plateforme d’échange en ligne permettant de centraliser et d’enregistrer les demandes est en cours de création. «Actuellement, tout se fait par téléphone, de manière informelle, et ne laisse aucune trace», note Laurence Popovic. «On ne sait donc pas précisément qui a fait quoi.» «La plateforme permettra de rendre visibles tous ces réseaux et de permettre à tous les intervenants de les utiliser», ajoute Laurent Baechler, responsable des cours interentreprises et formation professionnelle à la FER Genève.
Les référents métiers devraient commencer leur activité d’ici à la fin de l’année.
Un premier bilan sera tiré en juin 2023, afin de voir ce qui a bien ou moins bien fonctionné, et d’améliorer le dispositif. Celui-ci devrait tourner à plein régime dès la rentrée 2023.
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