Véronique Kämpfen Rédactrice en chef Publié vendredi 07 juillet 2023
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Apéro le dimanche soir des votations du 18 juin. Discussion à bâtons rompus sur les résultats. Autour de la table, des propriétaires de leur appartement, des entrepreneurs.
On parle du score de la loi sur l’évaluation des biens immobiliers et là, quand j’énonce: «La bonne nouvelle, c’est quand même la baisse de l’impôt sur la fortune à 0,85% au lieu de 1%!», je recueille des regards étonnés.
Quelques questions et explications plus tard, je me rends rend compte que cette baisse est passée largement inaperçue, alors qu’elle est historique! Pour les personnes qui en étaient conscientes, elles ont été surprises qu’elle ne concerne pas que l’immobilier, mais toute la fortune.
Certes, malgré cette baisse, le canton de Genève est toujours celui qui, en Suisse, impose le plus lourdement la fortune. Quand on pense aux 0,14% d’imposition du canton d’Obwald, la marge de manoeuvre est encore grande. Qu’à cela ne tienne, l’amélioration est malgré tout sensible. L’impôt sur la fortune, qui n’existe quasiment plus dans les autres pays, se justifie en Suisse par un impôt sur les successions en ligne directe très bas, voire inexistant, comme c’est le cas à Genève.
On connaît souvent ce type de taxation dont un élément dépend d’un autre. L’impôt sur la valeur locative en est un exemple typique, conceptuellement plus que questionnable, contrebalancé par une déductibilité des frais d’entretien des immeubles. Le parlement fédéral vient d’accoucher d’une solution à ce propos, qui fâche déjà de larges pans de la population et qui, à n’en pas douter, promet des batailles politiques homériques.
Mais ne nous laissons pas gâcher ce début d’été par ces débats à venir. Réjouissons-nous plutôt qu’une solution raisonnable pour l’évaluation des immeubles ait pu être trouvée pour les propriétaires genevois, tout en faisant profiter toutes celles et ceux qui paient un impôt sur la fortune à Genève d’une baisse de quinze points.
Un nouveau magazine
Vous trouverez avec ce journal, comme chaque début du mois de juillet, le Magazine d’Entreprise romande, qui traite de l’art et de l’économie. La maquette du magazine a été complètement revue pour s’harmoniser avec le nouvel habillage graphique de votre bimensuel, qui a fait sa mue en janvier. Une troisième évolution d’Entreprise romande est prévue à la fin de l’été: une version numérique! Elle permettra un accès plus large à nos articles, qui sortiront de façon décorrélée du rythme de la quinzaine.
Toute l’équipe de la rédaction vous souhaite un bel été!
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