Comment EBAmed a relevé le défi

Marina Izzio, directrice d'EBAmed.
Marina Izzio, directrice d'EBAmed.
Flavia Giovannelli
Publié samedi 20 janvier 2024
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#Medtechs Marina Izzo est directrice d’EBAmed, une start-up active dans les medtechs, qui a levé plus de quatorze millions de francs en série A.

Quelle est votre innovation?

Nous avons identifié une procédure de traitement non invasif de l'arythmie cardiaque. La technique que nous avons développée n'implique pas de contact physique avec le tissu cardiaque à l'aide de cathéters ou d’autres dispositifs invasifs. Elle utilise des technologies externes d'imagerie et de radiation avancées pour traiter avec précision le tissu à l'origine de l'arythmie. Cette méthode permet d'éviter des interventions invasives, risquées et coûteuses. Elle est favorable au patient.

A-t-il été facile de trouver des investisseurs?

Non, tant pour initier notre projet que pour conclure notre tour de table de série A. Nous sommes à la recherche active d’investisseurs pour le clore. Si le secteur des technologies médicales suscite généralement de l'intérêt, l'attention s'est récemment portée sur le financement des start-up en croissance plutôt que sur celui de celles qui débutent. Nous avons attiré des investisseurs d'horizons divers, comme des sociétés de capital-risque, la BEI, le Mayo Venture Fund et des business angels privés. Ces parties prenantes avaient des critères d'investissement, des perspectives d'évaluation, une appétence pour le risque et des préférences en matière de stratégie de sortie qui variaient. La communication, les négociations juridiques et l'harmonisation des processus décisionnels au sein de ce groupe hétérogène ont posé des problèmes qui ont prolongé le délai de clôture. Le processus de diligence raisonnable a été long. La coordination, la transparence et un leadership efficace ont été essentiels pour relever ces défis avec succès. Malgré cela, le paysage de l'innovation dans le domaine de la santé peut être propice à l'attraction d'investisseurs.

Etre une femme à la tête d'une start-up deeptech, est-ce difficile?

L'industrie technologique, y compris les start-up medtechs, a toujours été dominée par les hommes. Par conséquent, les femmes qui occupent des postes de direction peuvent être confrontées à des défis particuliers, tels que la nécessité de surmonter les préjugés sexistes ou de dépasser les idées préconçues. Cela dit, la diversité des dirigeants est essentielle à l'innovation et à la réussite. Les femmes apportent des perspectives diverses, ce qui peut conduire à une prise de décision plus complète et à une résolution créative des problèmes. Dans mon cas, mes points forts et mes compétences étaient importants pour gagner la confiance de la communauté des investisseurs.

Quels conseils donnez-vous aux futurs entrepreneurs de start-up?

Il faut créer une entreprise dans un domaine qui nous passionne: l’enthousiasme est essentiel pour relever les défis. Il faut apprendre à identifier les problèmes et connaître les besoins du marché. La priorité doit être la satisfaction des clients, pour qu’ils deviennent des défenseurs loyaux de la marque. Il ne faut pas hésiter à s’entourer d’experts et de professionnels afin de constituer une équipe solide. Je recommande une grande prudence sur le plan financier: Il faut se limiter aux dépenses essentielles et surveiller avec sagesse sa trésorerie et son budget.

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