Conseils gratuits pour optimiser ses flux de matières

Le programme Reffnet.ch, lancé en 2014, aide gratuitement les entreprises à optimiser leurs ressources matérielles (matières premières, déchets), avec jusqu’à trois jour de travail d’un consultant. Subventionné par la Confédération, il est mis en œuvre par une association à l’aide de partenaires de terrain (bureaux de conseils, ingénieurs). Quatre cents entreprises ont été accompagnées depuis 2014 – essentiellement des PME de secteurs divers, mais également de grandes entreprises.

• Qui peut bénéficier du programme?

Toutes les entreprises basées en Suisse et désireuses d’optimiser l’utilisation de leurs ressources matérielles. Celles qui ont le plus gros potentiel d’amélioration sont celles qui traitent des flux de matière substantiels (bâtiment, agroalimentaire, industrie, etc.), mais celles du secteur des services peuvent aussi bénéficier du programme. «Les consultations Reffnet.ch n’incluent pas les questions d’optimisation énergétique», précise Laure Hoeppli, responsable du programme.

• Comment cela se passe-t-il?

Un consultant prend contact avec l’entreprise – en principe quelques jours après le dépôt de la demande. Il y passe environ une demi-journée, pendant laquelle il visite les locaux, échange avec les responsables et définit les priorités avec eux. Il élabore ensuite un plan de mesures adapté à l’entreprise. Le potentiel d’amélioration de l’impact environnemental est calculé pour chaque mesure. L’intervention est gratuite – elle peut représenter jusqu’à trois jours de travail du consultant, en comptant l’élaboration du plan de mesures. La contribution de Reffnet.ch s’arrête là. Si elle le souhaite, l’entreprise peut continuer à avoir recours au service du consultant. Elle paie alors ses services au prix qu’elle aura convenu avec lui. «En contrepartie de la consultation, Reffnet.ch demande à l’entreprise de prendre part une fois par an à la campagne de monitoring sur la mise en œuvre des mesures», ajoute Laure Hoeppli. «Cela se fait par le biais d’un court sondage en ligne.»

• Que doit apporter l’entreprise?

«D’abord du temps», répond Laure Hoeppli. «L’entreprise doit accompagner le consultant pendant la visite et réfléchir avec lui. Elle doit aussi préparer les données nécessaires à l’analyse et accepter de les partager avec lui, sous le sceau de la confidentialité. Elle doit enfin être motivée, accepter de remettre certaines choses en question et être prête à apporter des améliorations dans sa manière de faire.»

• Quel est le potentiel d’amélioration?

Il varie énormément d’une entreprise à l’autre. Les mesures également. L’optimisation de l’utilisation des ressources s’accompagne souvent d’une réduction des coûts.

reffnet.ch/fr/accueil

Exemples

La brasserie Docteur Gab’s, à Puidoux, s’est penchée sur l’impact environnemental de ses bouteilles. Un écobilan lui a permis de constater qu’il valait mieux maintenir un système de récupération, lavage et réutilisation des bouteilles que de passer à la bouteille à usage unique. La brasserie a décidé de s’approvisionner en bouteilles chez un fournisseur de proximité et d’améliorer leur design, ce qui a engendré un gain marginal de matière (-2%).

L’entreprise de maraîchage Sylvain & Co, à Essert-sous-Champvent, a testé la culture de salades en aéroponie – une culture hors-sol de précision. L’impact a été comparé à la culture en plein champ ou sous serre. Résultat: la consommation d’eau, de nutriments et l’utilisation du sol est nettement moindre avec l’aéroponie.

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Publié vendredi 09 juin 2023