#Apprentissage Rencontre. Romain Guéninchault est président de la Commission de formation professionnelle pour l’Union professionnelle suisse de l’automobile.
Romain Guéninchault est président de la Commission de formation professionnelle pour l’Union professionnelle suisse de l’automobile. Parallèlement, il occupe au sein des TPG le poste de responsable du centre de maintenance En Chardon. Cette double expérience lui a permis de comprendre les difficultés liées à la relève dans les métiers manuels, souvent perçus comme plus restreints que d’autres. Conscient de la nécessité d’en améliorer l’attractivité, il souligne: «La question du recrutement des apprentis reste un défi. Afin de pouvoir proposer les places d’apprentissages les plus adaptées aux candidats, je pense qu’il faut valoriser cette voie, qui représente une réponse particulièrement appropriée pour de nombreux jeunes en quête de débouchés professionnels».
Son parcours personnel montre qu’il est possible d’atteindre des postes à responsabilité en passant par un apprentissage.
Dès l’adolescence, il a nourri une passion pour la mécanique, passant une partie de ses vacances à travailler dans un garage. Pourtant, ses parents espéraient le voir poursuivre des études académiques, compte tenu de ses bons résultats scolaires. Il a dû insister pour défendre sa vocation et après avoir brillamment réussi les tests d’aptitude, il a décroché un certificat fédéral de capacité (CFC) de mécanicien poids-lourd.
Après avoir achevé sa formation, il a souhaité compléter son parcours en intégrant l’école d’ingénieur de la HES de Bienne. «J’ai abordé ces études avec un état d’esprit totalement nouveau. Chaque étape étant certifiante, j’avais l’assurance que, même en cas d’abandon, j’avais acquis mon CFC de mécanicien qui me permettrait toujours de trouver du travail. C’est une roue de secours que les études académiques n’offrent pas toujours, car si on interrompt celles-ci en cours de route, on peut se trouver sans aucune validation», résume Romain Guéninchault.
Dans ses nouvelles activités de président, il constate que certains parents ont les mêmes réticences qu’avaient les siens vis-à-vis de l’apprentissage. «Je me souviens d’une discussion avec un couple d’origine argentine, qui avait le sentiment d’avoir beaucoup sacrifié pour offrir la meilleure éducation possible à ses enfants et qui imaginaient pour eux des études universitaires. Il est donc important de mettre en avant les avantages de cette filière, en soulignant notamment ses possibilités d’évolution et d’intégration sociale rapide», souligne-t-il.
Pour la rentrée d’automne 2024, il avoue avoir de grandes attentes. L’association genevoise des métiers de la mobilité a pris ses quartiers au centre de formation Spark de la FER Genève. Près de trois cents apprentis, issus des filières d’apprentissage comme celles de garagiste-mécatronicien, carrossier ou transporteur y suivent depuis fin août leurs cours interprofessionnels interentreprise en commun. «Ces métiers offrent une polyvalence élargie, qui donne l’assurance de débouchés faciles», affirme-t-il. En effet, un CFC de mécanicien permet de travailler sur la maintenance de véhicules mécaniques, électriques, voire de drones. Un mécatronicien peut s’orienter vers divers secteurs, de l’automobile à l’aéronautique en passant par le naval, le ferroviaire, et même la métallurgie ou encore l’informatique et les équipements énergétiques. Cela aussi bien dans des grandes entreprises que des PME. De plus, il est toujours possible de poursuivre son développement professionnel grâce à un brevet fédéral.
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