#Diamants Diamond Sky propose des diamants, notamment aux grandes marques horlogères. Cela demande un excellent réseau pour déjouer les risques.
Il ne s’agit, à l’origine, que de carbone. Mais de carbone ayant été soumis à des conditions très particulières, dans les grandes profondeurs, pendant un à trois milliards d’années, pour en faire le matériau naturel le plus dur de tous: le diamant. Ce minéral, Denise Surchat, fondatrice de l’entreprise Diamond Sky, à Genève, le connaît sur le bout des doigts. Voilà plus de trente ans qu’elle s’y consacre.
C’est un peu par hasard qu’elle a découvert sa vocation. Après un CFC d’employée de commerce et quelques années dans le domaine bancaire, elle éprouve le besoin de changer d’activité. C’est alors qu’on lui offre un livre sur les diamants. Ni une ni deux, elle décide d’en faire son métier et suit une formation dans une école de gemmologie en Californie. Après quelques mois à travailler pour des commerçants en diamants et montres à Hong Kong, elle revient s’installer à Genève et travaille quelques temps pour des diamantaires russes. «Nous recevions des pierres de Sibérie, qu’il fallait trier avant de les revendre», raconte-t-elle.
Après environ deux ans dans cette activité, elle se met à son compte, en 1992. Travaillant seule, elle s’est depuis fait un nom sur la place genevoise, où elle fournit des pierres précieuses, notamment aux grandes maisons horlogères. Elle constitue le troisième maillon de la chaîne qui va de la mine au bijou. Les diamants sont extraits, puis vendus à des grossistes qui les taillent, à Anvers, en Inde, à New York ou en Israël. C’est auprès de ces derniers qu’elle s’approvisionne. Elle trie les pierres, puis fournit à ses clients celles qui correspondent à leurs besoins, en termes de pureté, de couleur, de taille, de diamètre. Une activité qui peut receler plusieurs pièges. Les diamants «sales», d’abord, issus de zones de guerre et qui permettent de financer la poursuite des hostilités. Un problème qui a beaucoup fait parler de lui à la fin des années 1990, et qui a abouti à la mise sur pied d’un régime international de certification des diamants, connu comme le processus de Kimberley, en 2000. «Je n’achète que des diamants certifiés», assure Denise Surchat.
On sait aussi produire des diamants synthétiques, impossible à distinguer à l’œil nu, et qui coûtent environ 50% de moins que les diamants naturels. «Je n’y touche pas», affirme Denise Surchat. «Ils peuvent être beaux, mais je ne leur trouve aucun romantisme.» Il est donc vital de se reposer sur des fournisseurs de confiance, qui ne substituent pas des pierres artificielles aux naturelles. Enfin, il ne faut acheter que des pierres de haute qualité, sans quoi on risquerait de se retrouver avec des invendus, achetés non à prix d’or, mais de diamant. Bref, le choix de ses partenaires est essentiel. Trente ans de carrière aident certainement à l’effectuer.
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