Elargissement de l’A1 Nyon-Le Vengeron: milieux patronaux pour!
Steven Kakon
Publié jeudi 20 juin 2024
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#Trafic Le projet d’élargissement de l’A1 entre Nyon et Le Vengeron sera soumis au vote le 24 novembre.
«Nous avons cinq mois pour convaincre que l’élargissement de l’autoroute entre Nyon et Le Vengeron doit se réaliser», lance Romaine Nidegger, responsable du service politique de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie participait lundi 17 mai à la conférence de presse sur ce projet, accueillie à la FER Genève et donnée avec le Centre Patronal, la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) et la Fédération vaudoise des entrepreneurs. Mise à niveau
Les cinq organisations économiques lémaniques ont présenté les raisons de leur engagement commun pour défendre la création d’une troisième voie autoroutière sur ce tronçon particulièrement engorgé, les portant au nombre de six. Le projet s’inscrit dans l’étape d’aménagement 2023 des routes nationales, attaqué par référendum, sur lequel le peuple suisse sera amené à se prononcer le 24 novembre prochain. Cet élargissement permettra un «déplacement plus sûr, efficace et donc agréable pour tous», poursuit Romaine Nidegger, précisant l’ambition de «décliner la campagne nationale à l’échelle lémanique en la rendant adaptée aux enjeux de cette région». Ses détracteurs que sont notamment les milieux écologistes, l’Association transports et environnement et Actif-trafiC y voient un risque d’appel d’air. «Certaines oppositions sont de nature idéologique», regrette Christophe Reymond, directeur général du Centre Patronal.
Plus qu’un développement des routes nationales, «il s’agit d’une mise à niveau pour faire coïncider l’offre avec les besoins croissants de la population», explique Christophe Reymond, qui ne manque pas de rappeler les chiffres de l’Office fédéral des routes (OFROU): quelque nonante mille véhicules circulent chaque jour sur l’A1 entre Lausanne et Genève, alors que celle-ci n’était prévue à l’origine que pour vingt mille véhicules. Et la tendance est à l’augmentation. Selon l’OFROU, l’axe Nyon- Bardonnex est l’un des plus saturés de Suisse (niveau 3/3).
Limiter la congestion pour les entreprises
Les autoroutes présentent des avantages majeurs en matière d’efficience et de sécurité. «Elles ne représentent que 2,7% du réseau routier suisse, mais concentrent un peu plus de 41% du trafic et 74% du trafic de transport de marchandises», énumère Philippe Fleury, directeur général de la FER Genève. Il s’agit pour la région de «rattraper son retard», estime-t-il. «Le redimensionnement des routes permettra de limiter l’impact de la congestion pour les entreprises», insiste-t-il, avant de résumer: «Le transport routier est un enjeu majeur pour l’approvisionnement du pays». A cet égard, Jean-Marc Demierre, président de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, souligne que «pour les entreprises de l’arc lémanique, la congestion du trafic, notamment sur l’axe Lausanne- Genève, est un obstacle majeur», provoquant des retards et des pertes financières.
En matière de sécurité, «nous pouvons nous attendre à ce que l’amélioration de la fluidité contribue à la baisse du nombre d’accidents sur l’autoroute», présage Philippe Fleury.
Autre argument: cette nouvelle voie permettra également de décharger les communes et de canaliser le trafic. Pour Philippe Miauton, directeur de la CVCI, les bouchons - en augmentation - conduisent les usagers de la route à emprunter des trajets de remplacement, «créant un trafic routier de transit avec de nouveaux ralentissements et nuisances qui impactent la qualité de vie et engendrent de nouveaux ralentissements».
Soutien à une nouvelle ligne ferroviaire
La complémentarité entre la route et le rail a été soulignée. «Il n’est pas possible de tout miser sur l’infrastructure ferroviaire», relève Vincent Subilia, directeur de la CCIG, soulignant que les organisations économiques soutiennent la nouvelle ligne ferroviaire entre Lausanne et Genève, actuellement en discussion à Berne. Ces deux projets sont «réalisables sans concurrence sur le plan financier, car ils seraient alimentés par des fonds différents».
Le coût des six projets d’aménagements autoroutiers est évalué à cinq milliards de francs, financé par le biais d’un fonds alimenté par la surtaxe des carburants, de l’impôt à l’importation sur les automobiles et de la vignette autoroutière.
Alors que des études ont conclu à la difficulté de réaliser les projets d’agrandissement de l’autoroute et de création d’une deuxième voie entre Lausanne et Genève, les milieux économiques «font le pari que l’OFROU et l’Office fédéral des transports se coordonneront pour dégager des solutions», conclut Vincent Subilia.
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