Employé de commerce: réforme de la formation initiale
Flavia Giovannelli
Publié vendredi 20 septembre 2024
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#Commerce La formation initiale des employés de commerce a changé depuis un an. Les avis sur les modifications sont partagés.
Afin de suivre l’évolution du marché du travail, les ordonnances d’application sont régulièrement réformées pour mieux correspondre aux évolutions des métiers. Celle concernant la formation initiale d’employé de commerce a cours depuis la rentrée 2023. La dernière réforme datait de 2012.
Alex Fallet, responsable de la formation pour SPEDLOGSWISS Romandie, soutient la mise en application sur le terrain et pense que le rythme de croisière est presque atteint. Il a aussi accompagné la mise en place du nouvel environnement d’apprentissage Time2learn, qui sert de base obligatoire et systématique pour la préparation, la réalisation et le suivi des cours interentreprises.
«Ces innovations ont été globalement bien accueillies par les apprentis et les organisations où les cours interentreprises sont conçus sur le modèle des milices. Il est un outil précieux dans le processus de formation», explique-t-il. Il reconnaît quand même l’existence de quelques résistances au changement. Les critiques se sont même fait entendre avant la mise en application, certains milieux estimant que la nouvelle formation ne prenait pas en compte les besoins du champ professionnel. Or, il faut rappeler que c’est le Secrétariat d'État à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) qui est compétent pour une telle analyse, après consultation des entreprises concernées dans toute la Suisse. De manière très concrète, certains ont pu avancer qu’il y avait trop d’heures attribuées aux finances ou à la comptabilité. D’autres ont préféré mettre l’accent sur le dialogue avec le client. Il est difficile de synthétiser les attentes concernant une formation qui concerne dix-neuf branches professionnelles, telles que les banques, le commerce, les assurances, la logistique et les transports internationaux, par exemple. Pour prendre en compte ces différences, le SEFRI a prévu d’inclure des options thématiques, qu’il s’agisse d’unités supplémentaires en langues étrangères ou en technologie.
Possibilités d’évolution
«L’accent met davantage en avant les compétences métiers, opérationnelles, techniques et sociales plutôt qu’académiques», avance Alex Fallet. «Par exemple, en formation duale, les apprentis doivent participer à des projets avec les équipes professionnelles et consigner ce qu’ils apprennent dans un portfolio. Ils ont même la possibilité d’évaluer le travail en commun.» Autre avantage: un accent plus prononcé sera mis sur les compétences dans les technologies de l’information.
L’objectif est qu’à l’issue de leur formation de trois ans, ces apprentis de commerce puissent disposer d’une grande autonomie dans un monde du travail en pleine mutation. L’idée est de fournir à ces jeunes un large éventail de possibilités d’évolution.
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