#Travail Un bon climat de travail permet de réduire le risque.
Un cas de burnout est préjudiciable tant au travailleur qu’à l’entreprise. Le premier est atteint dans sa santé et peut avoir de la peine à s’en relever. La seconde perd des compétences, peut voir ses primes d’assurance indemnités journalières augmenter et, si elle n’a pas pris les mesures adéquates, peut être attaquée en justice par le travailleur. Il existe heureusement des moyens simples pour éviter d’en arriver là. C’est ce qui est ressorti d’un événement sur l’épuisement professionnel organisé par quatre associations professionnelles membres de la FER Genève. Elles représentant des métiers très différents, mais tous susceptibles de se trouver confrontés à des cas d’épuisement professionnel.1
Obligation légale
L’employeur est tenu de protéger la personnalité du travailleur et de manifester les égards voulus pour sa santé, précise Olivier Scheib, secrétaire patronal à la FER Genève. Il doit prendre les mesures nécessaires pour protéger sa vie, sa santé et son intégrité, stipule l’article 328 du Code des obligations. Faute de quoi, le travailleur peut se retourner contre son employeur en justice et lui demander une compensation pour des torts moraux. Lorsqu’il obtient gain de cause, l’employeur peut être tenu de lui verser une somme se situant le plus souvent entre mille et vingt mille francs. Pour éviter d’en arriver là, mieux vaut prendre les choses le plus en amont possible. «Il faut mettre en place des conditions de travail qui préviennent l’apparition de ces problèmes», note Carole Nielsen, psychologue et spécialiste CorporteCare chez l’assureur Groupe Mutuel.
Bonne organisation
Cela passe par une bonne organisation, où chacun connaît ses tâches et ses responsabilités. Cela passe aussi par des équipements de protection adaptés, des supérieurs à l’écoute et disponibles, des moments d’échanges informels, une charge de travail adaptée, un climat de confiance, la reconnaissance du travail effectué, etc. Des poussées modérées de stress, dans ce contexte, ne sont pas forcément un problème. «Ce qui est important, c’est de pouvoir en redescendre à chaque fois», précise Carole Nielsen. Faute de quoi, il peut mener à l’épuisement professionnel et au burnout.
En alerte
Les supérieurs doivent être attentifs à d’éventuels signaux d’alerte – des formations existent pour les y aider. Ce peut être un travailleur qui se met à arriver en retard, qui multiplie les courtes absences maladie, qui devient irritable ou distant, etc. Dans ce cas, il peut être opportun d’échanger avec lui, en tête-à-tête. Non pour le réprimander, mais pour lui montrer qu’on se fait du souci pour lui et proposer son aide. «Nous recommandons de parler en «je», note Carole Nielsen. «Je m’inquiète pour toi, j’ai remarqué que...». On peut alors tenter de comprendre le problème sans stigmatiser la personne et chercher des mesures permettant de l’atténuer, ou de le résoudre.
Faire le point
Il est recommandé de faire régulièrement le point par la suite, afin d’adapter les mesures. La pire erreur, quoi qu’il en soit, serait de ne rien faire. Elle peut mener à une situation bien plus problématique, tant pour l’employeur que pour le travailleur.
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