#Activités spatiales En 2024, Bruxelles publiera un projet de texte législatif sur les activités spatiales. Des normes européennes pourraient rapidement apparaître en orbite.
Seront visés les aspects techniques des fusées et des satellites, mais aussi le comportement dans l’espace.
Par exemple, les trajectoires orbitales ne devront plus être encombrées inutilement et la collecte des déchets sera intensifiée. Ce dernier point concerne l’entreprise suisse ClearSpace. Elle procédera en 2025 à la mise en service de son robot récupérateur de gros objets, en partenariat avec l’Agence spatiale européenne.
S’il est question de «renforcer l’autonomie stratégique et la souveraineté industrielle de l’UE», les activités militaires seront exclues de ces futures règles. Les Etats membres tiennent à leurs prérogatives nationales dans le cosmos, le système de certification des matériels et des procédures mis en place concernera également les intervenants non-européens désirant travailler avec des acteurs de l’Union européenne.
Rassemblant l’essentiel de la filière industrielle spécialisée, l’association Eurospace espère ne pas être pénalisée par rapport à d’autres puissances spatiales qui n’auraient pas les mêmes charges réglementaires. Les enjeux techniques et commerciaux sont très importants, notamment face aux Etats-Unis. Comme dans d’autres domaines, Bruxelles annonce «une régulation équitable en préservant la compétitivité des opérateurs européens sur le plan international».
En utilisant la base française de lancement de Kourou, en Guyane, les clients devront faire face à un cahier des charges plus strict que sur les sites américains, russes, indiens ou chinois.
Météo cosmique
L’Organisation météorologique mondiale utilisera cette année les résultats d’une étude de quatre ans, qui vient de s’achever. Elle concerne la météo de l’espace. Il ne s’agit plus de savoir si le soleil brillera ou non, mais d’étudier les effets de son activité intense sur l’environnement magnétique terrestre. Sont concernés au premier rang les réseaux électriques, les télécommunications, le fonctionnement des satellites, les réseaux informatiques ou le transport aérien. Il est actuellement difficile d’anticiper l’activité électromagnétique de l’astre diurne, à l’origine d’orages magnétiques perturbateurs. Cette activité solaire est cyclique sur une décennie, avec un maximum attendu en 2025. Les GPS, les panneaux solaires dans l’espace, les radars et certains dispositifs électroniques embarqués sont sur la liste des objets sensibles aux flux de particules de haute énergie. La NASA et l’Agence spatiale européenne coopèrent depuis 2020 dans l’étude de ces vents solaires grâce à un engin placé en orbite autour du soleil.
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