#Innovation Les meilleures idées surgissent souvent en période de crise. C’est en tout cas la conviction de Jean-Claude Biver.
Entre 1982 et 2019, Jean-Claude Biver participe au redressement de plusieurs marques horlogères (Blancpain, Omega, TAG Heuer, Zenith et Hublot). Au cours de ces périodes successives, il traverse plusieurs crises, et s’en relève plus fort: il voit une opportunité dans chaque difficulté.
De nombreuses inventions sont nées au cours des crises, a-t-il rappellé lors du dernier Forum de l’innovation Forward organisé par Le Temps. La montre à bracelet durant la Première Guerre mondiale a par exemple été développée pour les soldats avant de gagner les poignets de la population.
Dès qu’il doit faire face à une crise, Jean-Claude Biver la transforme en alliée. «Il faut s’approprier la crise pour identifier les opportunités qui en découlent. Il ne faut pas en avoir peur ni la combattre. L’essentiel est de trouver un moyen de la contourner.» Le lancement récent de sa propre marque et du premier modèle de celle-ci, à cinq cent mille francs suisses la pièce, le montre. Il travaille sur ce projet depuis la crise sanitaire avec son fils Pierre, 22 ans. La montre est un véritable objet d’art. Elle compte plus de deux cent trente-sept vis, polies à la main. Son cadran est en pierre naturelle, une première mondiale. Le tout est assemblé par un maître horloger. Depuis l’annonce de la commercialisation de cette montre, le carnet de commande ne cesse de se remplir. Comment transposer ce succès horloger dans un autre secteur? «Il suffit simplement de pédaler plus fort et plus vite que vos concurrents quand le vent est contre vous», résume Jean-Claude Biver. Pour y arriver, il a une technique très précise: «Dans ces moments, un entrepreneur doit travailler sur un projet unique, différent, dans lequel il est sûr d’être le premier. Dès lors, il ne peut pas perdre». C’est dans cet état d’esprit qu’il a créé sa nouvelle montre.
La crise est aussi une opportunité de faire émerger de nouvelles idées, comme il l’a fait avec son fils. «Nous avons lancé ce défi ensemble. Mais je sais qu’il trouvera pleinement sa place si je la lui laisse.»
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