#Nature Le potentiel des jobs verts est large, selon l’ONU, mais il doit être mieux encadré.
Vingt millions d’emplois pourraient être créés en utilisant davantage le potentiel de la nature. Présenté en marge de la Conférence sur la biodiversité qui s’est tenue à Montréal fin 2022, un rapport1 réalisé conjointement avec plusieurs agences onusiennes, se penche sur les moyens qui permettraient de réussir une transition équitable en prenant en compte la préservation de l’environnement tant que le bien-être humain. Ses auteurs suggèrent des actions visant à protéger, à conserver, à restaurer, à utiliser durablement et à gérer les écosystèmes terrestres, d’eau douce, côtiers et marins, naturels ou modifiés.
Il ressort de cette étude que, dans les pays à faible revenu et à revenu moyen inférieur, la quasi-totalité des emplois liés aux solutions fondées sur la nature se situe dans les secteurs de l’agriculture et de la sylviculture. Ce pourcentage tombe à 42% dans les pays à revenu moyen supérieur et à 25% dans les pays à revenu élevé. Dans les pays industrialisés, où la productivité agricole est soutenue, les dépenses de solutions fondées sur la nature sont concentrées dans la restauration des écosystèmes et la gestion des ressources naturelles.
Les services publics contribuent à la plus grande part des travaux de solutions fondées sur la nature dans les pays à revenu élevé (37%), la construction représentant également une part non négligeable (14%).
Idéalement, les politiques de transition devraient créer et soutenir des entreprises et coopératives offrant des emplois fondés sur les solutions «nature». Il en va de même pour le développement de compétences appropriées, en trouvant des mesures qui permettent de soutenir ceux qui se préparent à ce type d’emplois. Il s’agit, par exemple, d’inciter les universités à intégrer les normes fondamentales du travail vert dans leurs programmes d’études.
Pour créer près de vingt millions d’emplois supplémentaires dans le monde, les auteurs du rapport relèvent qu’il faudrait investir trois fois plus dans ces domaines d’ici à 2030. Vic van Vuuren, directeur du département des entreprises de l’Organisation internationale du travail, souligne qu’il s’agit encore de garantir l’application des normes de l’organisation à cet égard: «Les directives fournissent un cadre pour nous aider à le faire, en évitant la création de travail informel, de conditions à faible rémunération ou productivité», conclut-il.
1Le rapport Decent Work in Nature-based Solutions (Travail décent dans les solutions fondées sur la nature) a été rédigé par plusieurs auteurs de l’Organisation internationale du travail, du Programme des Nations unies pour l’environnement et de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
En autorisant les services tiers, vous acceptez le dépôt et la lecture de cookies et l'utilisation de technologies de suivi nécessaires à leur bon fonctionnement. Voir notre politique de confidentialité.