Intégration professionnelle: l’élan pour se sentir bien
Il n'y plus d'âge pour se former: on apprend et on s'adapte continuellement.
Maurice Satineau
Publié lundi 27 novembre 2023
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#Formation La formation perpétuelle se veut encore plus riche que la formation continue. L’enjeu de l’intégration professionnelle est primordial dans un monde où l’accès aux connaissances se démocratise.
Les situations peuvent être très diverses: «Six personnes sur dix sont en emploi après avoir suivi une formation adaptée et neuf sur dix restent dans leur domaine», explique Isabelle Honorez Erard lors du FOROM de l'intégration professionnelle qui s'est tenu le 22 novembre.. La directrice adjointe de l’Office de l'assurance-invalidité pour le canton de Vaud a ainsi vu passer deux mille quatre cents placements en 2022. Pour de nombreux spécialistes, ce parcours implique de peaufiner le capital de connaissances et l’accueil. L’Association des entreprises d’intégration professionnelle travaille ainsi avec un bon millier d’entreprises en Suisse romande. On sent parfois une certaine perplexité devant la complexité des mécanismes de formation: cycles, passerelles, obligatoire et post-obligatoire, temps raccourcis ou allongés.
Image figée
Lorsque les regards se tournent vers l’école, un doute apparaît. «Une salle de classe a peu évolué dans son fonctionnement depuis les années 1950, alors que l’entreprise s’est radicalement modifiée», observe Samira Marquis, directrice générale de Vaudoise Arena. Si une ordonnance sur la formation scolaire est gravée dans le marbre, le contexte professionnel, lui, change très rapidement. Sur le terrain, les qualifications officielles sont en débat, au fil de l’évolution des technologies. Les couvreurs, les ferblantiers, les électriciens s’emparent du certificat fédéral de capacité de poseurs de panneaux solaires, un titre peut-être trop étroitement spécialisé. Pour atterrir dans le monde professionnel, la jeune génération est aussi priée d’amener ses capacités comportementales en plus de son bulletin de notes.
Une idée surgit: travailler dès l’école sur un projet concernant la prochaine vie active, afin de «lutter contre certains déterminismes», selon l’expression entendue lors du forum. Cela implique que l’enseignant ouvre la porte à l’entrepreneur. En 2023, l’intégration professionnelle ne se fait plus une fois pour toutes: la réintégration, subie ou volontaire, renvoie à un exercice sans cesse affiné dans tous les secteurs de l’activité économique. En témoignent les récipiendaires du prix 2023 de l’intégration, où l’on trouve aussi bien un bureau d’urbanisme, une entreprise de plâtrerie-peinture, une assurance cantonale contre l’incendie qu’un grand spécialiste de la sécurité et un géant de la distribution.
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