Intelligence artificielle: soutien renforcé aux PME
Steven Kakon
Publié vendredi 13 décembre 2024
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#Enquête Une majorité de PME genevoises utilise l’intelligence artificielle. Les entreprises veulent aussi être accompagnées dans leur transition numérique.
Plus de la moitié des PME genevoises (54%) utilise l’intelligence artificielle (IA), notamment pour l’automatisation des tâches administratives et la création de contenus. Elles sont 60% à avoir besoin d’un accompagnement dans leur intégration des outils d’IA.
Ce sont les principaux résultats d’un sondage mené sur mandat du Département genevois de l’économie et de l’emploi (DEE), auquel deux cent quatorze entreprises issues de nombreux secteurs ont répondu.
L’objectif de cette enquête? Mieux comprendre l’utilisation, les attentes et les craintes des PME genevoises – qui représentent 90% du tissu économique du canton – en matière d’intelligence artificielle. «L’IA est devenue un enjeu fondamental pour les entreprises», souligne d’emblée Delphine Bachmann, Conseillère d’Etat en charge du DEE. Raison pour laquelle le canton renforcera son soutien aux PME pour les accompagner dans cette voie. Elles sont 73% à attribuer à l’IA une hausse de productivité. «C’est un enjeu pour l’employabilité des personnes qui verront leur modèle d’affaires et le contenu de leur travail se transformer», reconnaît l’élue, tout en précisant que «le rôle de l’Etat est de s’assurer que ces transformations puissent se faire sans mettre en péril ni l’emploi, ni le modèle d’affaires des entreprises, ni leur performance économique». L’IA est également considérée comme un levier de croissance économique: 72% des PME interrogées pensent que l’IA va augmenter leur revenu.
Il n’en demeure pas moins que cette technologie est source de craintes pour les entreprises, avec en tête les cyberattaques et la confidentialité des données. «Celles qui l’utilisent ont peur des mêmes choses que celles qui ne l’utilisent pas», sourit la magistrate.
Mesures renforcées
Des guides thématiques Entreprise & Numérique, des formations en lignes et des formations en présentiel à la Haute école de gestion (HEG) sont proposées pour accompagner les entreprises. «Ces mesures vont être renforcées», promet Delphine Bachmann, prenant l’exemple d’une nouvelle formation à la HEG sur les cyber-risques. D’autres mesures sont au menu. Il s’agit de la mise à la disposition des entreprises d’un modèle de charte d’utilisation de l’IA, d’ateliers réguliers et d’une plateforme d’information et d’échanges consacrée à cette technologie, qui facilitera l’échange de savoir-faire et d’expériences entre entreprises.
«Nous proposons une offre complémentaire de celle de la FER Genève», précise Alexandre Epalle, directeur général de l’Office cantonal de l’économie et de l’innovation (OCEI). «L’Etat joue un rôle dans la première étape de sensibilisation et, dans la deuxième étape, il appartient aux associations professionnelles de mettre en place des formations plus poussées», conclut-il.
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