L’Association genevoise d’architectes a 100 ans

Place des Nations, Genève. Aménagement réalisé par des architectes de l’AGA.
Place des Nations, Genève. Aménagement réalisé par des architectes de l’AGA.
Vincent Malaguti
Publié jeudi 14 avril 2022
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#Architecture «Architecte doit rester une profession de prestige», indique Carmelo Stendardo, président de l’association patronale depuis 2021.

Cette dernière vient de fêter ses 100 ans. Elle compte cent douze membres pour six cents collaborateurs. La fête a eu lieu au cinéma Plaza, symbole architectural conçu par l’architecte genevois Marc- Joseph Saugey. Le professionnel, membre de l’Association genevoise d’architectes (AGA) dans les années 1950, continue à être une source d’inspiration. «La discrétion est un terme que l’on peut utiliser pour qualifier l’unité architecturale de Genève.

Il y a une forme de modestie dans la recherche de la qualité», résume le président de l’AGA. Une conception de l’architecture qu’il sera possible de retrouver dans l’ouvrage commémoratif de cet anniversaire. «Nous avons tenu à y intégrer des travaux d’architectes qui ne sont pas tous issus de notre association.»

L'architecte doit être un acteur de la société

«A l’occasion des 100 ans de notre association, nous nous sommes replongés dans les textes fondateurs. Nous avons constaté que les préoccupations de nos membres n’avaient pas changé depuis la création de l’association.» La raréfaction de certaines matières ou l’impact économique de certains conflits étaient des contraintes déjà présentes dans le quotidien professionnel des architectes de l’époque. «L’AGA a été fondée pour trouver des moyens d’organisation en temps de crise, où les effets sur les projets en cours ou à venir doivent être observés de près. De la guerre au climat, toutes les thématiques ont un impact sur notre profession», reprend Carmelo Stendardo. Il n’en démord pas: le professionnel doit être un acteur de la société dans laquelle il vit. Il doit adapter sa stratégie en adéquation avec l’évolution de la société.

Au quotidien, l’avis de l’AGA est requis dans le cadre d’applications de lois, de règlements ou de dossiers suivis par l’Office des autorisations de construire. Dans ce cadre, un travail est mené par l’AGA pour éviter des dérives et garantir la qualité dans les projets architecturaux. «Nous sommes aussi préoccupés par tout ce qui touche à la formation des jeunes», souligne Carmelo Stendardo. «Nous réfléchissons à la transition numérique, de laquelle découlent des risques accrus d’attaques numériques.» Autre défi pour l’AGA dans les mois à venir: réussir à faire appliquer la convention collective de travail à l’ensemble de la profession. Un vrai challenge, comme le laisse entendre Carmelo Stendardo.

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