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La génération Z face au monde du travail

Véronique Kämpfen Rédactrice en chef Publié jeudi 13 avril 2023

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On les dit paresseux, accros aux écrans, individualistes et instables. Pourtant, ils s’engagent aussi en faveur de la protection du climat, de la diversité et de l’égalité.

Leur objectif dans le travail est de s’épanouir et d’apprendre toujours plus. Bien que très ouverts sur le monde, ils sont soucieux de leur carrière et sont plus inquiets de l’avenir que leurs parents. Qui? Les représentants de la génération Z, nés entre 1997 et 2010. Cette génération entre actuellement sur le marché du travail. Comprendre ses aspirations permet de mieux l’y intégrer. Les entreprises, lorsqu’elles recrutent, doivent en avoir conscience et s’approprier ces différences générationnelles pour rester attractives.

Les tendances de fond, que sont le désir d’une meilleure conciliation des vies privée et professionnelle et le besoin de sens au travail, doivent notamment être prises en considération. Les questions d’égalité, de diversité et de défi environnemental font également partie du quotidien des jeunes générations.

Pourtant, s’agissant d’emploi, les trois attentes majeures des jeunes Suisses n’évoluent guère au fil du temps. Les 16 à 25 ans souhaitent avoir un bon chef, travailler dans une entreprise faisant preuve de tolérance et de générosité envers les employés et recevoir un bon salaire. Rien de sorcier, rien qui sorte de l’ordinaire d’une entreprise bien menée.

C’est au fond contradictoire et rassurant à la fois. Les jeunes ont besoin d’enthousiasme, de valeurs et de clarté quant aux tâches à remplir. Ils sont prêts à s’investir et à travailler, contrairement aux assertions souvent entendues à chaque nouvelle cohorte entrant sur le marché du travail. Les générations doivent pouvoir apprendre les unes des autres. Les entreprises peuvent les y aider en harmonisant les relations entre les nouveaux talents et les collaborateurs déjà en place, en s’aidant de l’expérience des plus anciens et des profils ultra-connectés et indépendants des plus jeunes.

Rien ne permet de dire que la génération Z n’est pas prête à cette collaboration. Elle a certes plus de difficulté à accepter les contraintes et à s’engager sur le long terme, mais elle veut aussi prendre soin des autres et du monde dans sa globalité. Les entreprises ne doivent pas craindre les remises en question que peuvent susciter de telles aspirations et s’efforcer de répondre à ces demandes légitimes, quel que soit l’âge des employés. Elles ont tout à y gagner.

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