La prévention contre les cancers au premier plan

La prévention contre les cancers est indispensable.
La prévention contre les cancers est indispensable.
Steven Kakon
Publié vendredi 23 août 2024
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#Santé Chaque année, près de 45000 personnes se voient diagnostiquer un cancer en Suisse.

La ligue genevoise contre le cancer (LGC), qui fête ses 100 ans cette année, occupe une place clé dans le combat contre la maladie et ses conséquences en allouant des fonds substantiels à l’aide aux malades, au soutien à la recherche médicale, à la prévention et à la promotion de la santé. Dans les entreprises, «stands d’informations, conférences, présentations et cercles de discussions peuvent être organisés afin de sensibiliser les collaborateurs sur le cancer du sein, les cancers masculins ou d’expliquer de façon simple quels sont les facteurs de risques du cancer et comment en prévenir certains», énumère Sonia Modena, directrice de la LGC. La ligue rassemblera le public les 28 et 29 septembre autour d’un événement à Genève mêlant musique, art, culture, défis sportifs et connaissances scientifiques. Grâce à la prévention, la population est mieux informée et en état d’alerte: «Les patients qui arrivent avec des cancers très avancés sont moins nombreux», analyse Pierre-Yves Dietrich, professeur de médecine à l’Université de Genève et oncologue à la clinique des Grangettes.

Il identifie deux grands progrès thérapeutiques dans le domaine du cancer: «Tout d’abord, les immunothérapies qui consistent à utiliser le système de défense de la personne malade pour reconnaître et détruire les cellules tumorales. L’oncologie dite de précision, ensuite, qui permet d’attribuer un traitement individualisé en fonction des caractéristiques biologiques de la tumeur». Il conclut: «On note une amélioration progressive et constante de l’espérance de vie, qui est aussi obtenue grâce au dépistage, à une meilleure information de la population et à la systématisation de la décision multidisciplinaire de manière concertée».

Entreprises concernées?

Quel rôle les entreprises ont-elles à jouer dans la prévention des risques en matière de santé? «Par une participation active des travailleurs aux questions de la protection de la santé et de la sécurité, l’employeur identifiera mieux les besoins en la matière dans sa propre organisation, ce qui lui permettra d’ajuster ses mesures de prévention de manière plus efficace et ciblée», répond Christian Wyssmüller, président de la société suisse de sécurité au travail et directeur de la société Fair 4 Safety (F4S), créée par la FER Genève pour adresser les questions de santé et sécurité au travail. Et d’affirmer: «Il ne faut pas seulement viser la conformité légale, mais il faut aller au-delà, car la santé n’a pas de prix».

Lorsque l’on en vient à la gestion des absences, à la réintégration rapide des personnes malades de longue durée et au maintien de la capacité de travail, «la coopération avec les partenaires - assurances, médecin traitant et entreprise - me paraît fondamentale», relève-t-il. Lorsqu’on parle de cancer, la LGC estime que «changer le regard sur les personnes touchées par la maladie au sein de l’entreprise est l’une des premières étapes de ce processus qui favorise le retour ou le maintien à l’emploi».


HUG: un marathon contre le cancer 
de la prostate

Courir après les fonds et les kilomètres, c’est le double défi que s’est lancée la Prostateam, une équipe composée de neuf collaborateurs des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Le montant visé? Cent quatre-vingt mille francs, exclusivement destinés à l’achat d’une plateforme micro-échographique qui offre un diagnostic extrêmement précis du cancer de la prostate, le plus fréquent chez les hommes. La machine doit permettre de localiser et de suivre l’évolution de ce cancer - particulièrement connu pour évoluer lentement - avec plus d’acuité. 
Leur participation est associée au marathon de New York le 3 novembre prochain. Le lien entre les deux? «Nous voulons donner un côté ludique à notre projet», sourit Miguel Parceiro, opérateur et technicien en système hyperbare, qui fait partie de l’aventure. Les dons transitent par la fondation privée des HUG, qui supporte une variété de projets pour lesquels il est possible de faire un don via Twint ou un transfert de banque à banque. «Nous avons jusqu’à la fin de l’année pour récolter les fonds afin de pouvoir acquérir le nouvel appareil au printemps», précise Miguel Parceiro. Les investissements en matériel médical sont considérables et les demandes d’acquisitions sont très nombreuses. «Pouvoir réaliser toutes les demandes est impossible et nécessite une hiérarchisation dans le temps», souligne le docteur Louge, médecin adjoint. C’est précisément pour cette raison que les porteurs du projet Prostateam souhaitent l’acquérir eux-mêmes.

prostateam.ch

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