La génération Z, née entre la fin des années 1990 et 2010, refusent de voir le travail comme une source inépuisable de contraintes. Avec l’évolution démographique, leurs attentes sont scrutées de près par des employeurs soucieux d’attirer les talents.
Une tendance se démarque particulièrement: le bleisure, contraction de business et leisure, soit la possibilité de mêler déplacements professionnels et moments de détente. Si les obligations professionnelles restent centrales, le volet récréatif est perçu comme un bonus appréciable, qui peut même renforcer l’attractivité de l’entreprise – autrement dit, sa marque employeur.
Les acteurs du tourisme d’affaires l’ont bien compris. Cette évolution représente une opportunité pour développer des offres sur mesure. Les besoins de la génération Z sont passés à la loupe. «Pour élaborer une politique de voyage adaptée, il faut prendre en compte la diversité, l’individualisme, l’esprit d'équipe, les affinités pour la technologie et le besoin de soutien de la part des entreprises», résume Emese Graham, responsable diversité, équité et inclusion au sein du Flight Centre Travel Group, lors de la convention Global Travel Business. Ce rendez-vous, crucial pour les voyagistes, permet de mieux prévoir les comportements, les dépenses et les attentes des voyageurs d’affaires concernant plus de septante-deux secteurs d’activité.
Gérer la demande
Si le phénomène du bleisure n’est pas totalement nouveau, il prend de l’ampleur à mesure que les voyageurs gagnent en flexibilité dans leur organisation.
Désormais, travailler depuis chez soi ou depuis un autre pays s’avère plus facile. De plus, les jeunes professionnels, en quête d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, plébiscitent cette imbrication des sphères, facilitée par le télétravail.
Cette porosité devient particulièrement visible lors des voyages d'affaires. Entre deux réunions ou séminaires, les professionnels aspirent à vivre des expériences personnelles – mais sans toujours avoir le temps ou l’énergie de les organiser. D’où l’intérêt de faire appel à des prestataires capables de gérer aussi cette partie loisirs.
Face à cette dynamique, les politiques de voyage d’entreprise devront évoluer. Il faudra établir de nouvelles lignes directrices, clarifier les responsabilités juridiques et les obligations en matière d’assurances. Par exemple, lors d’un voyage à l’étranger, les parties prenantes devront s’assurer que le visa couvre l’ensemble des activités – professionnelles et privées. De même, une distinction nette entre dépenses de travail et dépenses personnelles est nécessaire, que ce soit pour la comptabilité ou la fiscalité.
Autre point sensible: les risques, surtout en matière de cybersécurité. Voyager avec du matériel professionnel n’est pas anodin, surtout lorsque les connexions se font depuis des lieux publics ou non sécurisés. En conclusion, le bleisure s’impose comme une tendance de fond, entre souplesse et nouvelles attentes générationnelles. Les entreprises ont intérêt à s’y préparer pour accompagner au mieux leurs collaborateurs – même lorsqu’ils passent subtilement en «mode loisirs».
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