#Pulpe Jetée dans sa plus grande partie, elle peut pourtant être valorisée de nombreuses manières, également gastronomiques. L’industrie commence à s’y intéresser.
Savez-vous que certains déchets peuvent être aussi sains que délicieux? Rassurez-vous, on ne parle pas du contenu de votre poubelle, mais de la pulpe de cacao, aussi connue comme mucilage. Le chocolat est tiré des graines des fruits (cabosses) de cacao. Elles sont entourées d’une pulpe blanche, dont le goût est décrit comme fruité, doux et floral, avec des arômes de noix. Les pays producteurs en consomment sous forme de jus. Les travailleurs des plantations la mâchent aussi sur place. On se débarrasse cependant de la plus grande partie de la production comme d’un déchet, de même que la cosse et l’enveloppe de la fève. On considère que seul 10% du poids des cabosses est valorisé à l’échelle mondiale.
Nouveaux usages
Le regard sur ces sous-produits est cependant en train de changer. Ils ont en effet de nombreux usages. Des suppléments diététiques ou des cosmétiques peuvent être préparés à l’aide de la cosse. Elle se prête bien à nourrir des animaux d’élevage, et peut faire office d’engrais naturel. Elle peut être utilisée pour produire des carburants végétaux (bioéthanol), voire du papier. Quant à la pulpe, elle se prête très bien aux préparations alimentaires: on peut l’utiliser dans des jus, des boissons au kéfir, des alcools, de la confiture ou du vinaigre. Des boissons à base de pulpe de cacao ont été lancées à l’échelle industrielle dès 2013 aux Etats-Unis. La marque brésilienne Dengo en tire une boisson nommée miel de cacao d’un goût riche et raffiné. Nestlé, pour sa part, utilise la douceur de la pulpe pour en tirer un édulcorant naturel. L’entreprise a lancé en mars 2019 Incoa, un chocolat noir 70% adouci grâce à de la pulpe de cacao, entièrement dépourvu de sucre raffiné.
Objectifs environnementaux
L’utilisation de ces sous-produits peut avoir un intérêt économique et aider les grandes entreprises à atteindre leurs objectifs environnementaux. Beaucoup d’entre elles ont en effet pris des engagements de réduction de déchets.
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