#Universités suisses Les universités suisses observent la détérioration des relations entre la Confédération et l’Union européenne. Cette inquiétude est concrète dans les hautes écoles genevoises et vaudoises.
uniépassant le simple savoir suisse: les Européens s’en préoccupent également. La transversalité des recherches entre les départements et les facultés, ainsi que les expérimentations, sont à l’ordre du jour. En une dizaine d’années, le nombre d’étudiants a augmenté de 40% en Suisse. «Cette croissance se constate également dans les universités européennes. Nous sommes Européens en accueillant de gros effectifs de chercheurs et d’étudiants de l’UE.» Selon les mécanismes de Bologne, on s’attendait à 25% d’étudiants en mobilité; le chiffre actuel est de 15% dans la capitale vaudoise. Il y a donc une marge de progression, si l’horizon institutionnel s’éclaircit.
Local et global
«Au cours des siècles, les universités font partie des plus vieilles institutions au monde qui ont su s’adapter aux changements.» C’est l’avis de Stéphane Berthet, vice-recteur de l’Université de Genève. La connaissance produite localement est tributaire de collaborations, de mise en réseaux, d’harmonisation des diplômes. Les dix-huit mille étudiants à Genève comportent 40% d’étrangers, dont évidemment beaucoup d’Européens. Qu’elle soit fondamentale ou appliquée, la recherche est permanente et de nombreux programmes sont conduits dans un cadre interétatique. Soixante pour cent des financements de l’université sont publics, entre le canton et la Confédération. Pour le solde, les fonds européens apportent une contribution précieuse. «Ne pas être dans le programme Horizon est une source d’inquiétude pour nos chercheurs et pour l’attractivité de la Suisse face aux scientifiques.» La possibilité existe d’adhérer à des alliances d’universités européennes, mais «cela est relativement coûteux». Pas là Réunis pour un débat sur le campus vaudois de Dorigny le 5 octobre, les représentants de ces deux universités romandes signalent que les conséquences de l’impasse européenne se font déjà sentir et qu’elles pourraient avoir des conséquences assez dures dans dix ans. Davantage que la mobilité, qui bénéficie encore de financements fédéraux, la recherche est la première victime de la situation actuelle. D’un point de vue psychologique, l’effet est un peu tordu: des étudiants helvétiques régulièrement inscrits dans des universités de l’UE ne sont parfois même pas comptabilisés sur place dans les cours qui sont sensés les accueillir.
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