#WEF En posant cette question le 17 janvier à Davos, le WEF a mis en évidence trois grands axes structurant l’activité bancaire dans le monde: la régulation, la mutation climatique, la technologie.
Au chapitre de la régulation, les travaux ont exprimé une sorte de soulagement. Malgré les déboires récents survenus en Suisse et aux Etats-Unis, le système a globalement bien tenu. Mais ce n’est pas la sérénité absolue dans les coffre-forts: «Il suffit de regarder les vingt dernières années pour constater que les crises sont bien présentes. Le mieux est d’y être préparés le mieux possible, ce qui donne aussi un avantage commercial». Telle est l’analyse de Sergio Ermotti, le patron d’UBS. Les normes et les règles ne sont pas uniformes sur la planète et même Bâle III n’a pas empêché certains déraillements. Il y en aura probablement d’autres à l’avenir.
En ce qui concerne la transition écologique, les banques sont à la fois priées de décarboner autant que possible les flux de capitaux qu’elles orientent et d’accompagner la transition. «Le risque climatique existe aussi pour elles», a souligné la directrice générale adjointe du Fonds monétaire international, Gita Giponath. Elle établit un subtil calcul entre les coûts d’une régulation et ceux d’une transition climatique désordonnée. Pour l’instant, les flux d’argent poussés vers des investissements verts n’atteignent qu’à peine le quart des objectifs fixés pour 2030.
En matière de technologie, c’est l’alerte. Chez JP Morgan, on annonce que, dans les pires moments, les attaques informatiques se chiffrent en milliards… par jour, de la plus amateure à la plus sophistiquée. La sécurité informatique est une dimension de la confiance pour les clients, au même titre que la confiance dans la gestion et le conseil. «Je crois que nous sommes un peu comme les médecins avec leurs patients, nous construisons une relation de long terme», confie la cheffe exécutive Mary Callahan Erdoes. Pour tous les banquiers, l’IA vient bousculer le management du risque, le service, les ressources humaines, les coûts.
Faut pas rêver
La profession dépend globalement des décisions des banques centrales, principalement du point de vue des taux d’intérêt. Leur vitesse de baisse paraît surprendre et les pronostics sont très prudents pour 2024. Le reflux de l’inflation pourrait soit conduire à une poussée de la demande et donc réalimenter la hausse des prix. Les marchés pourraient avoir l’envie d’anticiper une trop forte chute des étiquettes, bien que celles-ci puissent rester durablement élevées, le fameux retour à la normale ne voulant pas dire grand-chose pour l’instant.
Les banquiers aiment souligner qu’ils accompagnent des acteurs économiques et qu’ils ne sont pas des prescripteurs de règles. De plus, ils n’ont aucune prise sur toute une partie de leur environnement, en particulier sur le plan géopolitique.
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