#Apprentissage Entretien avec Sophie Dubuis, présidente du comité d’organisation des EuroSkills 2029.
Au terme d’un long processus, Genève a été choisi par l’organisation faîtière mondiale WordSkills pour organiser les EuroSkills 2029. Ces concours des métiers servent à mettre en lumière le savoir-faire et l’expertise de jeunes professionnels issus des filières de l’apprentissage. Cet événement a lieu tous les deux ans et accueille des jeunes de moins de 25 ans de trente-deux pays européens. A l’issue des concours, les meilleurs apprentis de chaque domaine d’activité sont couronnés. Entretien avec Sophie Dubuis, présidente du comité d’organisation des EuroSkills 2029, qui se tiendront à Genève.
Quel est l’intérêt pour le canton d’héberger cet événement?
Il est de plusieurs ordres. Tout d’abord, d’un point de vue économique, cette manifestation attire en moyenne cent cinquante mille personnes venues du monde entier, sur quatre jours, ce qui est phénoménal. Elle fait ainsi rayonner Genève très loin au-delà de ses frontières, et positionne le canton et la Suisse sur la formation des jeunes par le biais de l’apprentissage. A cela s’ajoutent les retombées économiques générées par une manifestation de cette ampleur.
Ces retombées pourront-elles amortir le coût de l’organisation?
Les EuroSkills sont financés par plusieurs partenaires, au premier rang desquels la Confédération, le canton et la ville de Genève. De très nombreuses participations issues de l’économie privée contribueront aussi au succès de la manifestation. J’insiste sur le caractère tripartite de cette organisation qui, outre les partenaires sociaux, voit la participation de l’Etat tant au niveau fédéral que cantonal et municipal. Les EuroSkills sont une vitrine non seulement pour Genève, mais aussi pour la Suisse, pour son système d’apprentissage et la qualité de celui-ci. Ce concours est une magnifique façon de présenter les métiers de l’apprentissage de manière particulièrement enthousiasmante, parce que présentés et portés par les jeunes eux-mêmes. Ces retombées valent largement l’investissement consenti. Il en va de l’avenir de nos jeunes et de nos entreprises, ainsi que de la transmission des savoir-faire.
Pensez-vous qu’il y aura des effets positifs sur les chiffres de l’apprentissage à Genève?
Genève est le canton avec le taux d’apprentissage le plus bas de Suisse, ce qui n’a pas toujours été le cas. La marge de progression est donc grande. Je suis convaincue que des jeunes et leurs parents seront inspirés en venant visiter ce formidable concours des métiers. Voir les jeunes au travail, pouvoir échanger avec des jeunes de tous les pays d’Europe sera certainement une expérience unique. Je pense que c’est en montrant ce qu’est concrètement la filière de l’apprentissage que nous pourrons convaincre davantage de personnes à se lancer dans cette aventure. L’apprentissage est un formidable moyen de débuter une carrière, puisqu’il permet non seulement l’accès concret à un métier, mais qu’il offre aussi la possibilité de continuer des études académiques grâce à la maturité professionnelle et différentes passerelles. Ce sont tous ces messages que nous porterons au travers des EuroSkills 2029.
En autorisant les services tiers, vous acceptez le dépôt et la lecture de cookies et l'utilisation de technologies de suivi nécessaires à leur bon fonctionnement. Voir notre politique de confidentialité.