#Forum Fribourg Le centre de congrès du chef-lieu fribourgeois ajoutera des loisirs permanents à ses activités pour pérenniser son site.
Sven Dietrich, directeur de Forum Fribourg, le dit avec force: «Nous restons un centre de congrès!». A une nuance près, toutefois, et pas des moindres. Créé il y a vingt-cinq ans aux portes nord de la cité des Zaehringen, doté de cinq mille mètres carrés d’espace, Forum Fribourg se nomme désormais «centre de congrès et de loisirs». Dès le 1er octobre, il innovera en proposant une palette de loisirs permanents: bowling, padel tennis, escape game, espace enfants, trampoline, mur de grimpe.
Ces activités, gérées par des locataires, seront accessibles toute l’année. «Elles présentent peu de risques financiers et devraient générer de l’affluence», indique Sven Dietrich.
Cette nouvelle stratégie est née de la période difficile qu’a connu le centre peu avant la pandémie, la société exploitante Expo Centre SA ayant fait faillite. En accueillant des activités de loisirs, l’Association Forum Fribourg, qui lui a succédé, réaffecte les espaces disponibles afin de pérenniser le site. Dans la foulée, elle renonce à organiser ses propres événements et, d’un commun accord, s’affranchit de l’aide de l’Etat.
Même si ce virage stratégique est diversement apprécié, Sven Dietrich, en fin connaisseur du secteur des loisirs – il a fondé et dirigé durant quinze ans le FriBowling, temple du jeu de boule à Fribourg –, est convaincu de sa pertinence.
Des synergies, qu’il qualifie de très intéressantes, devraient se créer entre les activités de loisirs et l’événementiel. Forum Fribourg et son voisinage – un hôtel et un casino – constituent un environnement favorable au développement du bleisure, cette combinaison très tendance du business et des loisirs. «Dans cinq ans, nous aurons une position incontournable dans ce domaine», déclare Sven Dietrich, en charge du centre depuis octobre 2021.
Nouveau pilier d’activité, les loisirs n’enlèvent rien au poids de l’événementiel sur lequel Forum Fribourg continuera de s’appuyer. Certes, la concurrence est rude dans ce domaine et s’est encore accrue avec les espaces de réunion proposés par les complexes sportifs tels que la BCF Arena, mais le centre de congrès a des atouts. Idéal pour les manifestations de trois cents à six cents participants, il est au carrefour des langues. Il est proche de l’autoroute et bien desservi par les transports publics. Ses prix sont concurrentiels et les clients sont «très satisfaits» du service, indique son directeur. Les résultats attestent le bien-fondé de ce positionnement. «L’année 2022 a été excellente, la demande pour 2024 est importante, et très importante pour 2025», souligne Sven Dietrich.
De nouvelles perspectives pour Espace Gruyère
Avec une surface de neuf mille mètres carrés, Espace Gruyère a plus ou moins retrouvé son rythme de croisière d’avant la pandémie. «En raison du besoin de rattrapage manifesté par les exposants, 2022 a été absolument exceptionnelle», indique la directrice, Marie-Noëlle Pasquier, regrettant toutefois qu’en 2023, la hausse des prix de l’énergie a pesé sur la rentabilité. Se considérant comme «un petit acteur», ce centre, situé à Bulle, crée ses propres salons; des manifestations «ciblées et thématiques», de durée «raisonnable». «Nous ne sommes jamais partis dans le généralisme. Les deux mille à sept mille visiteurs que nous recevons suffisent largement aux attentes de nos exposants», souligne la directrice. La concurrence, elle la voit surtout dans les événements locaux, comme des assemblées de deux cents à deux cent cinquante personnes qui peuvent se tenir dans des aulas d’école. Espace Gruyère entretient «de bonnes relations» avec Forum Fribourg, dont il a repris quelques manifestations à la suite de son réaménagement. «La concurrence est très saine», dit son homologue, Sven Dietrich. Les cartes pourraient cependant être rebattues vers la fin de la décennie avec l’édification du Centre sportif de la Gruyère. La patinoire, qui se trouve à Espace Gruyère, se déplacerait, libérant 2000 m2 et offrant à ce dernier un nouvel horizon. Marie-Noëlle Pasquier s’en réjouit: «Nous avons déjà un potentiel de développement interne, mais nous pourrons aussi songer à travailler de nouveaux marchés.»
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