#Déchets Des milliards de mégots sont jetés de manière incorrecte chaque jour dans le monde. Or, ils sont remplis de substances toxiques et se décomposent très lentement.
De l’arsenic, des microplastiques, des hydrocarbures, des métaux lourds, etc. Toutes ces substances sont contenues dans les mégots de cigarettes. «Le dégagement de nicotine est le plus nocif pour l'environnement», précise le Centre suisse d’écotoxicologie appliquée. En tout, un mégot contient des milliers de substances chimiques, dont cinquante sont considérées comme cancérigènes.
Pourtant, les mégots sont jetés en masse dans l’espace public. On estime que c’est le cas d’environ un tiers des dix-huit milliards de cigarettes achetées chaque jour dans le monde. La voirie de la Ville de Genève en récolte environ deux cent mille par jour, selon ses évaluations. «Les mégots sont plus difficiles à ramasser que d’autres déchets», remarque Mauro Lorenzi, chef du service Voirie Ville propre de la Ville de Genève. «Les fumeurs ont tendance à les nicher, c’est-à-dire à les placer dans des trous. Des études montrent qu’ils sont conscients de faire un mauvais geste et le cachent en dissimulant le mégot.» Quant à ceux qui sont jetés dans les bouches d’égout, ils finissent dans les lacs et les rivières – à Genève, dans le Rhône.
Les dommages causés à l’environnement sont multiples. Des études ont montré que les mégots inhibent la croissance des arbres. Ils sont toxiques, et, à haute dose, mortels pour la vie aquatique. Les piétiner aide les substances qu’ils contiennent à se répandre dans l’environnement.
Dans une poubelle!
Ils rendent aussi l’eau plus acide, entravant la croissance du plancton, qui est à la base de la chaîne alimentaire. Des organismes marins les mangent, croyant qu’il s’agit de proies. Ils polluent également la neige. Les filtres eux-mêmes sont faits d’acétate de cellulose, un type de plastique. Ils prennent des mois à se décomposer. La place des mégots est donc claire. Pas dans l’espace public, mais, bien éteints, dans un cendrier ou une poubelle. C’est ce que rappelle la campagne annuelle d’information de la Ville de Genève, qui a été lancée le 6 juin.
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