#Assemblée Assemblée des présidents d’associations membres de la FER Genève: une tradition attendue et appréciée.
La traditionnelle assemblée des présidents d’associations membres de la FER Genève s’est tenue le 14 février. Les prochaines votations ont été au cœur du discours de Bénédicte Montant, membre du comité directeur, qui en a brossé les enjeux majeurs.
La réforme fiscale de l’OCDE et des pays du G20 sera soumise au vote le 18 juin. Elle vise à introduire un taux d’imposition minimum de 15% sur le bénéfice des multinationales dont le chiffre d’affaires dépasse 750 millions d’euros. «Cette réforme est fondamentale si l’on souhaite que le système fiscal helvétique soit reconnu au niveau international, mais aussi pour conserver en Suisse les recettes découlant de l’activité des entreprises concernées», a-t-elle expliqué.
Sur le plan cantonal, les prochains mois seront cruciaux pour Genève. En mars, le peuple votera sur l’initiative 179 Contre le virus des inégalités. Supprimons les privilèges fiscaux des gros actionnaires, qui prévoit d’imposer à 100%, au lieu de 70% actuellement, les dividendes des actionnaires détenant au moins 10% des actions d’une société (lire notre édito et Il faut rejeter l'initiative 179 !). Les PME seront les premières touchées. En juin, c’est l’initiative 185 Pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes qui sera au menu des votations cantonales. Elle entend augmenter l’imposition sur la fortune dès 3 millions de francs et vise à modifier le bouclier fiscal en rehaussant de 1% à 2% le rendement théorique sur la fortune. Sept mille cinq cents contribuable verraient leurs impôts augmenter de manière spectaculaire, alors qu’ils paient déjà le plus lourd tribut aux finances du canton.
«Ce que nous proposent ces deux initiatives, c’est de taxer toujours plus, pour dépenser toujours plus sans se soucier d’une réalité pourtant simple: Genève n’a pas de problème de ressources. La gauche propose des textes nuisibles aux entreprises, qui ne favorisent ni le développement ni le renouvellement de la place économique genevoise», conclut l’oratrice. Blaise Matthey, directeur général, a évoqué les principaux thèmes de préoccupation actuellement traités par la FER Genève, au premier rang desquels l’énergie. Plusieurs questions se posent: sécurisation de l’approvisionnement, remplacement des sources d’énergie et moyens permettant de préserver les entreprises et les emplois.
La FER Genève a répondu aux procédures fédérales, demandant notamment qu’il soit mieux tenu compte, dans les ordonnances de la Confédération, des dommages que pourraient subir les entreprises, petites comme grandes, en cas de pénurie. Une conférence et des sondages ont également été réalisés pour que les préoccupations des entreprises soient dûment relayées au niveau politique.
Autre sujet d’importance: l’inflation. Blaise Matthey a rappelé qu’il est crucial de tenir compte de l’état dans lequel se trouvent les entreprises et les secteurs économiques avant de procéder à des hausses salariales pérennes. Il est essentiel de faire à un arbitrage entre maintien de l’emploi et préservation du pouvoir d’achat. Le télétravail, notamment frontalier, a également été évoqué. La FER Genève a été en pointe sur ce dossier et continue de l’être, la question de l’assujetissement aux assurances sociales n’étant encore réglée que de manière provisoire.
Blaise Matthey a également présenté son successeur, Philippe Fleury, qui reprendra les rênes de la Fédération en juin, et qui a adressé un discours dynamique et engagé à l’assemblée.
Enfin, Nathalie Bloch, directrice du département des associations professionnelles, a pris la parole pour mettre en avant l’importance de la formation professionnelle et porter une réflexion sur la pénurie de main-d’œuvre: «Le marché du travail est le reflet des paradoxes économiques actuels. Nous sommes en présence d’une économie dynamique, mais face à une pénurie de main-d’œuvre. La création d’emploi va immanquablement ralentir. (...) Comment adapter les formations aux besoins du marché? Comment valoriser la formation duale?»
La partie officielle de la soirée s’est terminée sur la présentation d’un outil pratique destiné à mettre en place les principes de responsabilités sociales des entreprises, notamment par le biais d’une formation en ligne, dispensée dès le 1er mars, que les personnes intéressées peuvent retrouver sur le catalogue en ligne de la formation sur le site fer-ge.ch.
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