Les maquettes numériques permettent de repérer les incohérences beaucoup plus facilement.
Publié lundi 08 juillet 2024
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#Construction Les maquettes numériques d’ouvrages bâtis se répandent, mais tous les utilisateurs ne les maîtrisent pas. La SIA Genève publie un guide pour les aider.
Alors que les maquettes numériques BIM sont de plus en plus utilisées dans le domaine de la construction, il n’existait jusqu’à présent pas de guide concis pour les utilisateurs non spécialistes. Cette lacune est comblée. Des Directives pour les maquettes numériques BIM ont été publiées par la section genevoise de la Société suisse des architectes et ingénieurs (SIA Genève).
Qu’est-ce que le BIM? Il s’agit du modèle numérique 3D d’un ouvrage, rempli d’informations spécifiques, réalisé à partir des plans préparés par les différents corps de métier. Il permet de coordonner les apports des nombreux intervenants d’un chantier de manière efficace et, par la suite, peut servir à l’exploitation de l’ouvrage en centralisant toutes les informations pertinentes dans une maquette virtuelle. «Il est aujourd’hui exigé sur tous les grands chantiers», relève Frédéric Wasser, président du Groupe de travail transition numérique et gestion de l’information de la SIA Genève, dont les membres ont rédigé le guide. Les maîtres d’ouvrage l’exigent de plus en plus souvent, et notamment les entités publiques lançant des appels d’offre.
Niveaux variables
Or, le niveau de connaissance des différents intervenants en la matière est très variable. Des formations existent, mais elles ne sont pas obligatoires. «On peut terminer ses études d’architecte ou d’ingénieur sans avoir pratiqué le BIM», remarque Frédéric Wasser. La formation professionnelle ne l’a pas non plus intégré. «La plupart des livrables BIM présentent de nombreuses incohérences et lacunes dans la modélisation, ainsi que des manques dans le renseignement des informations», remarque le nouveau guide.
«Des manuels existent, mais ils sont très techniques et difficiles à comprendre pour les non-spécialistes», estime Frédéric Wasser. Les Directives pour les maquettes numériques BIM sont beaucoup plus accessibles. Elles proposent des règles dans quatre domaines (préparation de la maquette, modélisation, renseignement et exportation). Elles donnent des recommandations et signalent les erreurs les plus fréquemment commises par les utilisateurs. La publication s’adresse à tous les acteurs concernés par le BIM, mandataires ou non, et ayant une connaissance de base du sujet. Ne s’agissant pas d’une norme, les règles qu’elle préconise ne sont pas contraignantes. Leur respect peut toutefois être exigé par contrat.
Le document est téléchargeable sur le site de la SIA Genève. Il a suscité de l’intérêt de l’autre côté de la Sarine – on parle de le traduire en allemand.
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