#Cadre légal La population s’exprimera pour la troisième fois sur la loi covid.
La prolongation de la loi covid jusqu’au 30 juin 2024, soutenue par le Conseil fédéral, le parlement et les cantons, passera par le verdict du peuple. Il s’agira d’un troisième passage dans les urnes, le référendum contre cette loi ayant abouti.
Alors que des doutes pointent quant à l’opportunité de maintenir les principaux éléments de la loi covid jusqu’à cette date, il faut rappeler qu’ils sont nécessaires pour plusieurs raisons. Comme le relève Blaise Matthey, directeur général de la FER Genève, les chiffres récents indiquent que l’épidémie n’a pas disparu. «La maladie n’a plus les mêmes effets dommageables qu’il y a trois ans, mais on ne peut exclure l’apparition d’un nouveau variant plus virulent cet automne. Le traçage et les tests reposent sur la loi. Ce sont des instruments nécessaires pour contrôler une nouvelle épidémie», précise-t-il.
Le projet sur lequel le peuple votera pose une base légale en cas de pandémie. Or, nous avons tous en mémoire les lacunes qui ont posé problème lors de la crise précédente, qui ont notamment conduit l’exécutif à gouverner par ordonnance. Le problème de la répartition des compétences entre Confédération et cantons s’est aussi posé.
Depuis, des leçons ont été tirées pour être mieux préparés face à tout nouvel épisode pandémique. Le Conseiller fédéral Alain Berset, déjà au front tout au long de la gestion de l’épidémie covid-19, rappelle que cette loi permettrait un meilleur accès aux médicaments en cas de besoin. D’autres mesures touchant à la capacité hospitalière et aux personnes vulnérables se trouvent également dans le projet.
La loi donne la possibilité à la Confédération d’établir des certificats pour les résidents suisses qui voyagent dans des pays où le document est encore demandé. «Si l’obligation du passeport sanitaire a disparu chez nous et dans bien des pays, ce n’est pas le cas partout», ajoute Blaise Matthey. «En cas de refus de la loi, plus personne ne pourra voyager dans les pays en question. Cela peut paraître anodin, mais les employés des entreprises exportatrices, qui doivent se rendre chez leurs clients, risqueraient d’en pâtir.»
En bref, si le non l’emporte, la loi actuelle deviendrait caduque au 31 décembre 2023. Il ne resterait que la loi actuelle sur les épidémies pour donner un cadre. Il est donc préférable de faire preuve de précaution pendant quelques mois encore, afin de s’assurer qu’il ne se présentera pas une nouvelle situation d’urgence. Il serait incompréhensible de reprocher alors à nos autorités leur imprévoyance et de devoir instaurer un dispositif d’urgence dans la précipitation, tout autant que de se priver de la possibilité de se rendre dans des pays restreignant encore la circulation des personnes.
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