Quand le personnel s'éclate

Des entreprises se sont spécialisées dans les fêtes d’entreprise, proposant des thèmes et se chargeant de toute l’organisation.
Des entreprises se sont spécialisées dans les fêtes d’entreprise, proposant des thèmes et se chargeant de toute l’organisation.
Flavia Giovannelli
Publié jeudi 02 novembre 2023
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#Soirées de fin d'année Elles font les beaux jours de l’hôtellerie-restauration en décembre.

L’envie de passer un bon moment. C’est souvent la raison évoquée derrière l’organisation des soirées du personnel en entreprise. Au-delà ce son caractère bon-enfant, l’événement entraîne des enjeux importants pour les employeurs. Leurs collaborateurs se réjouissent de la fête tout en les attendant parfois au tournant, avec une once de jugement.

La fête peut prendre des formes diverses, réunissant une partie ou une majorité de collaborateurs, ceux du siège ou de succursales éloignées, et parfois en présence de clients ou d’amis. Certaines entreprises visent haut, conscientes que ces éléments influent sur leur réputation et désireuses de faire plaisir. Plus l’événement est mémorable, plus il renforce le sentiment d’appartenance cher à la culture d’entreprise. Les ressources humaines, dans leur quête d’attirer les talents de la relève, cherchent à présenter une image attrayante de l’entreprise. Il est crucial d’éviter les imprévus et autres pièges liés à un événement potentiellement stressant pour les organisateurs. Dans ce contexte, il faut respecter les principes qui guident les deux parties dans le cadre d’une relation de travail (lire l’encadré ci-dessous). L’exercice de style offre de nombreux avantages à l’employeur, parfois même un retour sur investissement rapide, en tout cas au-delà d’une figure imposée à franchir sans embûches.

Se démarquer

L’objectif implicite est de se démarquer autant que possible ou de faire aussi bien que la concurrence. Les entreprises proposant des activités de team-building, de sorties et de fêtes d’entreprise fleurissent. L’un de ces acteurs, une-bonne-idée.ch, basé dans le canton de Fribourg, se positionne en tant que créateur d’expériences et, comme l’explique Mona Favre, responsable de l’opérationnel, tous les concepts sont conçus et élaborés à l’interne. Le catalogue s’est considérablement enrichi au cours des années, sachant que l’entreprise a été fondée il y a dix-sept ans. Elle se veut flexible par rapport à des demandes particulières et ses équipes se déplacent dans toute la Suisse romande avec leur matériel, selon les besoins. Elle peut compter parmi sa clientèle tant des PME que de grandes entreprises.

L’hôtellerie-restauration satisfaite

Le début du mois de novembre annonce la période où une majorité d’invitations sont lancées. Actuellement, les carnets de commande se remplissent, reflétant un sentiment général positif concernant l’exercice 2023. Jean-Vital Domézon, à la tête de L’Hôtel d’Angleterre, se prépare à une période soutenue. «Du 20 novembre à la mi-décembre, les soirées de différents formats se succéderont chez nous. Je pense que la situation est similaire pour la plupart de mes collègues, du moins ceux qui ont les capacités d’accueil nécessaires», commente celui qui est également président de la Société des hôteliers de Genève. Sans surprise, les grandes entités, dont les multinationales, ont planifié leur soirée longtemps à l’avance. Il reste toutefois toujours de la place pour les retardataires, s’ils sont assez souples. Les hôteliers feront de leur mieux pour honorer ces demandes, même s’ils recommandent de ne pas attendre la dernière minute.

Concepts originaux

Quant aux tendances en vogue, elles sont variées. «Nous avons connu la popularité des dégustations de produits fins et de bons vins. Les soirées casino remportent aussi un vif succès, offrant aux invités l’excitation du jeu sans les aspects financiers», détaille Jean-Vital Domézon. Les fêtes d’entreprise offrent aussi souvent l’occasion de tester son déhanché sur la piste, certains clients offrant même à leurs hôtes la chance d’apprendre quelques pas, encadrés de danseurs professionnels. Enfin, les esprits audacieux misent sur des concepts originaux. A Genève, le Warwick et le Ritz-Carlton ont notamment orchestré des dîners dans le noir, plongeant les convives dans l’obscurité totale. Les critiques culinaires du Gault et Millau, qui ont tenté l’expérience, relèvent que cela permet de se concentrer davantage sur les conversations, tout en stimulant l’imagination.

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