Réduisons notre empreinte carbone et environnementale!
Steven Kakon
Publié mardi 12 mars 2024
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#D-Tox numérique Le numérique pollue toujours plus. La journée de sensibilisation du 15 mars, à laquelle participe la FER Genève, nous incitera à adopter les bonnes pratiques.
Bien que source de grands progrès, le numérique est responsable de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Selon les prévisions, celles-ci pourraient atteindre 8% d’ici à 2025.
Pour la troisième année consécutive, le canton et la Ville de Genève ainsi que dix-sept partenaires publics et privés, dont la FER Genève, s’unissent pour agir sur l’empreinte carbone et environnementale du numérique en organisant vendredi 15 mars la journée genevoise D-Tox numérique. Elle s’inscrit dans l’action internationale Digital Cleanup Day qui vise à réduire les données numériques et prolonger la durée de vie des appareils informatiques.
«Les fichiers devenus inutilisables ou obsolètes sur nos équipements occupent de l’espace disque. S’ils consomment de l’énergie inutilement, ils entraînent surtout un renouvellement plus rapide de nos équipements ou l’achat de nouveaux équipements pour stocker plus. La fabrication de nouveaux terminaux représente 70% de l’impact du numérique en raison de sa consommation en ressources et par le coût du transport», peut-on lire sur la page dédiée au projet. Les impacts sont à considérer à toutes les étapes du cycle de vie d’un appareil, de l’extraction des matières premières à la fin de vie des équipements.
Pratiques simples
Concrètement, comme le rappelle l’Etat de Genève sur son site internet, des «pratiques simples permettent de contribuer à un numérique plus responsable»: supprimer les doublons dans les gestionnaires de fichiers ou lors des envois par la messagerie, renoncer à l'envoi de pièces jointes volumineuses, privilégier l'usage de liens vers les contenus à partager et éteindre les écrans lorsqu'ils ne sont pas utilisés.
L’idée est de «tordre le cou à cette habitude de tout conserver, comme les e-mails», précise Félicien Mazzola, conseiller de direction au département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève. «On a aussi l’habitude d’envoyer de lourdes pièces jointes, alors qu’il est possible de placer le fichier sur une plateforme depuis laquelle les personnes peuvent y accéder via un lien.» Bref, l’objectif de cette journée est de transmettre une marche à suivre et certaines règles sur les fichiers à garder ou non. «A la suite de la première édition en 2021 et face au constat qu'il est compliqué de supprimer des quantités significatives de données, la Ville a fait évoluer le concept pour la deuxième édition afin de l'axer sur la sensibilisation aux bonnes pratiques et la mise à disposition d'outils en amont», poursuit-il.
L'édition 2024 met l'accent sur le réemploi du matériel. «Cela commence par faire le ménage dans ses tiroirs en ramenant dans les commerces ses anciens ordinateurs ou téléphones portables afin que ceux-ci puissent être valorisés - revendus, déconstruits ou recyclés. Il est aussi recommandé d’acheter du matériel reconditionné», informe Laurent Paolliello, directeur de la coopération et de la communication au département des institutions et du numérique de l’Etat.
Long terme
Le travail de sensibilisation se fait néanmoins sur le long terme. «Tout au long de l'année, différentes actions sont menées par l'Office cantonal des systèmes d'information et du numérique auprès des utilisatrices et des utilisateurs et cela à tous les niveaux.» A l’Etat, «nous avons pu mesurer des gains significatifs en termes de données nettoyées. Les premiers résultats sont encourageants», conclut Laurent Paolliello.
De son côté, la FER Genève a reçu le label Numérique Responsable 1, qui compte deux niveaux. Bénédicte Roche Peigne, responsable RSE à la fédération, précise qu’«une très grande majorité des collaboratrices et collaborateurs a été formée au numérique responsable en 2023. De nouvelles sessions seront organisées en 2024 afin de sensibiliser celles et ceux qui ont rejoint la fédération ces derniers mois». En attendant, une charte du numérique responsable sera adressée à l’ensemble du personnel de la fédération le 15 mars, à l’occasion de la Journée genevoise D-Tox numérique. L’occasion de passer de la parole aux actes.
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