TAG Maintenance Services devient Dassault Aviation Business Services

Franck Madignier, directeur général de TAG Maintenance Services, devenu Dassault Aviation Business Services.
Franck Madignier, directeur général de TAG Maintenance Services, devenu Dassault Aviation Business Services.
Flavia Giovannelli
Publié vendredi 23 septembre 2022
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#Dassault Aviation Business Services L’entreprise spécialisée dans la maintenance des avions d’affaire en Europe du groupe TAG Aviation intègre le groupe Dassault Aviation.

Dès fin septembre, l’entreprise TAG Aviation s’appellera Dassault Aviation Business Services. Pourquoi ce choix, et pourquoi maintenant?

Il y a trois ans, Dassault Aviation a finalisé l’acquisition de l’organisation de maintenance, de réparation et de révision de l’entreprise TAG Aviation, opérateur pionnier en aviation d’affaires, établi à Genève depuis 1966. Cela a permis au constructeur d’avions d’affaire français de renforcer son assise et son réseau de stations-services en Europe, avec l’objectif de contribuer à l’excellence du support de ses clients. Ce changement d’identité s’est déroulé en deux phases, afin de préserver les activités de maintenance réalisées pour des propriétaires d’avions manufacturés par d’autres constructeurs. Après cette transition, nous voilà désormais prêts à passer de TAG Maintenance Services à Dassault Business Services, forts de nouveaux outils et benéficiant d’un nom reconnu pour la qualité de ses produits et de son support, tout en gardant nos compétences multimarques.

Y aura-t-il une modification de l’offre?

Elle sera encore plus complète. Nous avons développé de nouvelles compétences sur notre site genevois afin de proposer un service global à nos clients. Grâce à nos stations satellites, nous offrons également des services de proximité pour les opérations de maintenance courante sur les sites de Londres Farnborough, Luton, Paris Le Bourget, Lisbonne. Nous continuerons à offrir des services de maintenance pour les avions d’autres marques comme Pilatus ou Bombardier sur nos différents sites.

Est-il important d’être présent partout?

Le fait d’être présents sur les aéroports importants pour l’aviation d’affaires est un atout indéniable, car cela permet de rendre des services de proximité et d’accélérer la disponibilité des appareils. L’expérience client du propriétaire de jet s’en trouve améliorée, car ces appareils sont très souvent des outils de travail. Notre objectif est d’arriver à ce que leur efficacité soit optimisée.

Peut-on résumer les services que vous offrez à Genève?

Nous avons des agréments pour effectuer la planification de l’ensemble des opérations de maintenance et assurer la navigabilité des aéronefs. Nous réalisons les travaux dans nos ateliers, que ce soit pour de la maintenance courante ou majeure impliquant la révision générale des appareils. Ces interventions s’échelonnent sur une durée allant de quelques heures à quinze mille heures. Afin d’assurer cette offre, nous disposons de spécialistes formés sur chaque type d’avion et d’une dizaine de corps de métiers différents: mécaniciens, électriciens, chaudronniers, artisans spécialistes de sellerie, menuisier, notamment. Nous avons également un bureau d’étude certifié nous permettant de concevoir et d’approuver des modifications sur les appareils que nous entretenons.

Le contexte actuel est-il difficile pour l’aviation d’affaires?

Ces dernières années nous ont fait passer par des hauts et des bas. La pandémie a fortement ralenti l’opération des jets d’affaires et, du même coup, nos activités. Durant les phases de confinement, nous avons dû mettre en place des réductions des horaires de travail. La fin des restrictions des voyages a permis une forte reprise des activités aériennes. Les résultats se sont même avérés plus rapides que dans l’aviation commerciale. Ce début d’année était prometteur, jusqu’au début de la guerre en Ukraine et l’adoption des sanctions contre la Russie. Comme nous les appliquons scrupuleusement, elles nous privent d’un grand volume d’activités.

Que répondez-vous aux critiques sur l’empreinte écologique des vols opérés par l’aviation privée?

Je pense qu’il faut avoir une vision nuancée de la situation. L’aviation privée reste une activité de niche, dont les émissions représentent une part très faible de l’aviation. Malgré tout, le secteur est bien conscient des efforts qui doivent être faits, notamment par le biais de l’innovation. Elle permettra de mettre sur le marché des appareils éco-performants fonctionnant au bio carburant. Dans les opérations de maintenance, nous sommes également très soucieux de l’environnement.

Genève a-t-il besoin de rester un pôle fort pour l’aviation d’affaires?

A mon avis, c’est fondamental pour défendre la vocation internationale de Genève. Cette activité est nécessaire dans le cadre des organisations internationales, des entreprises multinationales dont le siège est établi dans la région, du nombre de personnalités importantes venant à Genève. Je tiens également à souligner que l’aviation d’affaires offre plus de mille emplois à fortes qualifications pour la région, à la hauteur des standards de qualité. Tout cela forme un écosystème qui est capital pour l’économie de la région.

Comment voyez-vous l’avenir?

Je me réjouis beaucoup de poursuivre notre intégration au sein du groupe Dassault, avec qui nous travaillons depuis des décennies, et de pouvoir bientôt accueillir à Genève les nouveaux avions produits par le groupe: dès l’année prochaine, le Falcon 6X puis le Falcon 10X. Dans ce nouveau chapitre, nous aurons toujours le souci d’offrir un service de la meilleure qualité possible en nous appuyant sur nos équipes, sachant que ce sont les hommes qui font la différence.

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