#Swiss Digital Initiative La prise de conscience des risques numériques s’accroît. Doris Leuthard, ancienne conseillère fédérale, promeut un label ambitieux pour contenir ces risques.
Swiss Digital Initiative est une fondation créée à Genève en 2019, présidée par l’ancienne conseillère fédéral Doris Leuthard. Elle poursuit plusieurs buts, dont celui d’encourager les entreprises du monde entier à adopter des règles d’éthique dans ce domaine, et souhaite accroître la confiance du public à l’égard des technologies numériques et des acteurs qui participent à cette transformation.
En janvier dernier, Swiss Digital Initiative a d’ailleurs concrétisé cette stratégie par le lancement d’une certification, le Digital Trust Label, qui permettra d’attester de la fiabilité d’une application numérique, par exemple un site web ou une application, dans un langage clair, visuel, sans jargon technique et facilement compréhensible.
Plusieurs acteurs importants, comme Swisscom et la compagnie de réassurance Swiss Re, ont déjà passé avec succès le processus de certification. Ils ont ainsi rempli les trente-cinq critères du label, portant notamment sur la sécurité, la protection des données, la fiabilité et le traitement équitable des utilisateurs. Ce catalogue de critères a été créé par un comité d’experts du label, sous la direction de l’EPFL, puis développé grâce à plusieurs consultations. Les critères conçus servent de base à un audit indépendant.
Acteurs importants
«Nous soutenons le Digital Trust Label et sommes convaincus qu’il conduira à plus de transparence et de responsabilité», estime Moses Ojeisekhoba, membre de la direction du groupe Swiss Re. De son côté, Credit Suisse s’est aussi lancé dans le processus, tandis que six autres entreprises ont manifesté leur intérêt: Booking, Cisco, Credit Exchange, Kudelski, UBS Suisse et Wefox. «Tout comme le label bio et le tableau des valeurs nutritives, le Digital Trust Label agit comme une garantie de confiance dans le monde numérique», insiste Doris Leuthard.
Par la suite, la fondation espère susciter vers la responsabilité numérique un mouvement à large échelle, qui pourrait partir de Genève. «Un label peut être un bon moyen de rassembler les parties prenantes internationales qui travaillent sur ce sujet et de parvenir à un consensus mondial», explique Benedikt Wechsler, ambassadeur et chef de la division Numérisation du Département fédéral des affaires étrangères.
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