#EuroSkills Antoine Cottens est devenu le meilleur professionnel européen dans la catégorie Mécanicien en machines de chantier à Gdansk.
En remportant douze médailles d’or et quatre d’argent, la délégation helvétique a particulièrement brillé lors des derniers EuroSkills qui se sont déroulés à Gdansk, du 5 au 9 septembre dernier. La Suisse est ainsi repartie de cette compétition bisannuelle en devenant la nation la plus titrée, sachant que la concurrence, avec la participation de six cents candidats originaires de trente-deux pays, était rude. Seul représentant romand, Antoine Cottens n’a pas fait exception à la règle, devenant champion d’Europe dans la catégorie Mécanicien en machines de chantier.
Originaire de Rances, dans le canton de Vaud, l’intéressé s’est senti soulagé lors de l’annonce des résultats, une belle surprise qui a couronné une semaine intense. Pour remporter ce titre, il s’est investi dans une préparation minutieuse. Il s’est aussi appuyé sur la manière dont il avait géré les SwissSkills, où il était déjà sorti vainqueur et qui lui ont permis de passer à l’étape supérieure. Concernant la compétition de Gdansk, Antoine Cottens admet qu’elle était exigeante, s’étalant sur trois jours pour donner l’occasion aux candidats de faire leurs preuves sur cinq postes de travail pendant un laps de temps de trois heures pour chaque passage.
Tout en conservant sa modestie et son ancrage dans la réalité, Antoine Cottens admet que cette distinction, combinée avec la rareté de sa profession, élargit ses horizons pour la suite de sa carrière. Il pourra également compter sur l’appui de sa famille, déjà très bien représentée dans sa profession. Son père est en effet mécanicien poids lourds de formation, son frère est mécanicien en machines agricoles et il compte un oncle et un cousin mécaniciens en machines de chantier.
Malgré cet entourage, Antoine Cottens a mis un certain temps avant d’être sûr d’emprunter la même voie. Initialement inscrit au gymnase d’Yverdon, il a ensuite opéré un virage significatif en direction des grosses machines.
Aujourd’hui, les rouleaux compresseurs, les grues ou autres bulldozers et bennes basculantes ne lui font pas peur. «Le domaine est très varié, impliquant un large éventail de connaissances spécifiques, que ce soit en matériaux ou en électricité», énumère-t-il. «Il faut maîtriser l’art de la scie, du chalumeau, de la soudure ou de l’usinage de pièces particulières. Parallèlement, il faut être à l’aise avec les informations techniques qui relèvent des mathématiques et de la physique», poursuit la gagnant aux EuroSkills. Avec un beau résultat collectif, la qualité de l’apprentissage suisse a donc été une nouvelle fois remarquée. Les membres de la délégation suisse espèrent que cela contribuera à promouvoir la candidature genevoise de se porter pays organisateur des EuroSkills en 2029. A titre personnel, Antoine Cottens espère également que l’écho médiatique saura inciter d’autres Suisses romands à tenter leur chance dans le cadre de cette compétition, historiquement plus populaire outre-Sarine. «Heureusement, les choses commencent à bouger», conclut Antoine Cottens.
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