A quelques jours des votations du 24 novembre, je discutais de la baisse de la fiscalité pour les personnes physiques avec un collègue. Il me disait que ce qu’il apprécie dans cette réforme, c’est qu’elle soit équilibrée et que, contrairement à ce qu’on peut lire çà et là, elle ne profite pas qu’aux riches. Je lui ai demandé sur quoi il fondait son opinion et il m’a expliqué avoir bien analysé le barème de cette baisse. Cela lui a permis de constater qu’elle est de l’ordre de moins 5% pour les plus hauts revenus et de plus du double, soit moins 10% à 11%, pour la classe moyenne. Il en concluait qu’elle forme une courbe, ce qu’il jugeait bien pensé et proportionné par rapport aux différentes classes de revenus. C’est en effet la grande force de cetLate réforme. Elle n’est pas linéaire et profitera plus fortement à celles et ceux qui ne reçoivent aucune aide étatique, qui contribuent au pot commun des finances publiques et pour qui les fins de mois ne sont pas toujours faciles. Les dernières baisses d’impôts, qu’elles aient bénéficié aux personnes physiques ou aux entreprises, ont entraîné des hausses de recettes fiscales. Ainsi, depuis 1999, date de la dernière baisse d’impôts pour les personnes physiques, la population a augmenté de 30%, alors que les recettes fiscales de ces mêmes personnes physiques ont crû de 115%. De là à penser que les contribuables genevois paient trop, il n’y a qu’un pas. Ce d’autant plus que cette analyse est partagée par l’Office fédéral de la statistique, qui établit que les ménages genevois ont des charges plus élevées que dans le reste de la Suisse. Comparaison n’est pas toujours raison, mais lorsqu’on sait que le pouvoir d’achat des Genevois est 60% plus bas que celui des Zougois, on se dit légitimement que quelque chose ne va pas. Genève et ses habitants sont manifestement désavantagés d’un point de vue fiscal par rapport aux autres cantons. C’est non seulement fort de ce constat que le Conseil d’Etat a proposé de réduire la fiscalité des ménages, mais aussi sans crainte que cela ne pèse sur des prestations comme l’éducation, la sécurité, les hôpitaux ou les aides sociales, parmi lesquelles les subsides à l’assurance maladie. En effet, ces dernières années, le canton, tout comme les communes, a enregistré de forts excédents de recettes qui permettent d’envisager l’avenir avec sérénité. Baisser les impôts est une manière simple et efficace de redonner du pouvoir d’achat à la population. Ne laissons pas passer l’occasion d’une réforme équilibrée, qui bénéficiera de manière proportionnée à toutes celles et ceux qui paient des impôts à Genève.
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