Philippe Fleury, nouveau directeur général de la FER Genève

Philippe Fleury (à gauche sur la photo) prendra le relais de la direction de la FER Genève des mains de Blaise Matthey (à droite) le 1er juin 2023.
Philippe Fleury (à gauche sur la photo) prendra le relais de la direction de la FER Genève des mains de Blaise Matthey (à droite) le 1er juin 2023. Photo Olivier Vogelsang
Pierre Cormon
Publié mercredi 10 mai 2023
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#Philippe Fleury Devenu directeur général de la FER Genève le 1er juin 2023, Philippe Fleury a la réputation d’être à la fois cordial, humble et totalement habité par sa tâche.

La première chose qui frappe quand on rencontre Philippe Fleury, c’est sa cordialité. Il a la poignée de main ferme, regarde son interlocuteur droit dans les yeux et semble s’absorber entièrement dans le contact. Très souvent, son rire ne tarde pas à retentir. Cette personnalité a beaucoup servi celui qui deviendra directeur général de la FER Genève le 1er juin 2023, à la suite de Blaise Matthey. Licencié en lettres et en droit, il s’est rapidement orienté vers la criminalité économique. D’abord à Berne, à l’Autorité de contrôle en matière de blanchiment d’argent, puis chez KPMG, dès 2007.

Confiance

«Il a constitué un réseau très étendu et j’ai toujours été frappé par sa capacité à gagner rapidement la confiance des clients», raconte Marc Kilcher, son bras droit pendant sept ans chez KPMG. «Or, c’est essentiel en matière de criminalité économique, car on nous confie des informations particulièrement délicates.» Les clients peuvent compter sur son soutien, y compris moral, même en dehors des heures de bureau. «J’en ai vu nous solliciter catastrophés le vendredi», poursuit Marc Kilcher. «Le lundi, j’apprenais qu’ils étaient allés manger des grillades chez Philippe le week-end.» Son attention aux autres se manifeste aussi à l’interne. «A la fin d’une réunion, presque tout le monde se lève et part», illustre Marc Kilcher. «Pas Philippe: il aide à ranger la salle, car il estime que les réceptionnistes ont déjà assez de travail.»

Porte ouverte

«J’aime les gens, je vais vers eux et ils viennent vers moi», explique le principal intéressé. «Des employés de KPMG me demandaient souvent conseil, que ce soit à propos d’un divorce, d’un mauvais achat, d’une question juridique. Je compte instaurer le même rapport de confiance et d’ouverture avec les collaborateurs de la FER Genève.»

Sa maîtrise des langues (anglais, allemand, suisse-allemand et italien) l’a aussi servi. «Lorsque nous avions des réunions au niveau suisse, il était l’un des seuls à pouvoir parler à chacun dans sa langue maternelle», rapporte Hélène Béguin, associée de KPMG Suisse, qui l’a côtoyé une quinzaine d’années dans l’entreprise. «Cela l’a aidé à gagner l’estime de tous, y compris de ceux qui ne prennent pas toujours les Genevois très au sérieux.»

Franc-parler, direct, mais respectueux

Cette cordialité est accompagnée d’un caractère très direct. Philippe Fleury n’a pas peur de dire les choses, même désagréables, et attend que l’on fasse de même avec lui. «Je marche à la confiance et j’aime qu’on mette tout sur la table», précise-t-il. «C’est comme cela qu’on avance. Je déteste les coups fourrés et les manœuvres dans le dos. Pour moi, l’esprit d’équipe est important.» «Il est effectivement direct, mais très respectueux», nuance Hélène Béguin. «Son envergure fait qu’on l’écoute, même si l’on n’est pas d’accord. Il a ses propres valeurs et convictions, mais n’est pas dogmatique. On arrive toujours à trouver un terrain d’entente avec lui.»

Exigence

Il se dit exigeant avec lui-même et avec les autres, «mais pas du tout infaillible», précise-t-il. «Je commets des erreurs, nous en commettons tous. Il faut le reconnaître sans que cela ne crée des problèmes, comme on le fait par exemple dans certains secteurs de la médecine ou dans l’aviation. Cela aide à avancer, individuellement et collectivement.»

On le dit très actif, voire hyperactif, ne mesurant pas son engagement. «J’avais rendez-vous un jour avec lui, en ville», se rappelle Hélène Béguin. «Il est arrivé en vélo, tout en téléphonant. Il m’a expliqué qu’il voulait tirer profit au maximum de chaque moment.»

Dans une logique totalement opérationnelle

Le vélo mécanique est son moyen de transport de prédilection, et peu importe qu’il arrive parfois à ses rendez-vous la chemise humide. «Il n’est pas du tout porté sur les apparences», note Marc Kilcher. «Il ne vit pas dans un monde de représentation, de hiérarchie. Il est dans une logique totalement opérationnelle. C’est l’une de ses forces: les clients savent qu’il est là pour les aider, pas pour se pavaner.»

Ce caractère entreprenant déborde du cadre du travail. Philippe Fleury a été actif en politique, dans le Centre, et est engagé à l’armée, en tant que colonel, en charge du dispositif militaire de protection de l’aéroport. Il est également membre du comité de Caritas Genève et président de la paroisse du Sacré-Cœur. Il s’y occupe notamment de la reconstitution de l’église, qui a subi un incendie en 2018. «Mon moteur est toujours de servir», résume-t-il.

Petits patrons

Des engagements qui reflètent sa vision de la société. «L’économie que je veux défendre n’est pas celle de ceux qui ne pensent qu’à gagner un maximum d’argent sur le dos des autres», explique-t-il. «C’est celle des patrons qui s’efforcent de fournir un bon service, d’offrir des emplois, de traiter leurs collaborateurs le mieux possible et qui se battent pour faire vivre leur entreprise.»

Une volonté qu’il compte mettre en œuvre de manière très concrète (lire ci-dessous).


«Une FER Genève encore davantage tournée vers ses clients»

Philippe Fleury, dans quelle direction comptez-vous faire avancer la FER Genève?

«Elle sera sur le terrain, aux côtés des entrepreneuses, entrepreneurs, indépendantes et indépendants. Elle sera à leur écoute et à leur service. Ce sont elles et eux qui nous diront quelles prestations ils veulent que nous développions. Ils seront toujours au centre de notre action.

J’ai pour ambition que la FER Genève soit leur one stop shop. Lorsqu’ils auront une question ou un problème, leur premier réflexe sera de nous appeler, que ce soit à propos des assurances sociales, de la mise en œuvre de la transition énergétique, de la protection contre la cybercriminalité, de leur couverture d’assurances ou du travail des jeunes. Nous leur donnerons des réponses très concrètes.

La FER Genève œuvrera parallèlement à soutenir des conditions cadre permettant de favoriser une économie performante, dynamique, innovante, responsable, embrassant la transition énergétique et respectueuse des collaboratrices et collaborateurs. Notre voix sera encore plus entendue à Berne et à Zurich.» 

 

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