#Plastique Le Geneva Cities Hub est un réseau destiné à faire entendre la voix des villes du monde entier. La dernière mobilisation concerne la pollution plastique.
Etant aux prises avec les réalités du terrain, les municipalités sont régulièrement confrontées aux problèmes liés à l’utilisation du plastique. Sachant que ce sujet sera d’actualité brûlante ces prochains temps sur la scène internationale, le Geneva Cities Hub, en compagnie de diverses organisations internationales, la Norvège et d’autres partenaires, a accueilli le 24 janvier dernier les parties prenantes pour discuter des voies et des moyens concrets pour mieux inclure les villes et autres administrations régionales dans les futures négociations liées à la pollution plastique.
Il s’agissait de partager diverses expériences de villes très différentes les unes des autres, pour mettre en avant quelques bonnes pratiques. Ainsi, Nao Takeuchi, expert sur les questions de gaspillage auprès du programme des Nations unies UN-Habitat, a évoqué la stratégie de la ville d’Odawara, située au bord de la mer, à environ septante-deux kilomètres de Tokyo, qui s’est mobilisée avec l’engagement d’une grande partie de ses citoyens.
Le Japon, gros producteur d’emballages en plastique et longtemps à la traîne dans la lutte contre ces déchets, a entrepris, ces dernières années, de rattraper son retard. A Odawara, les autorités ont décidé de favoriser une politique d’encouragement plutôt que d’interdiction. Le recyclage est un des piliers de cette approche. L’objectif est d’atteindre une réduction de 25% des déchets plastiques à usage unique d’ici à 2030. Les médias nippons se sont fait écho des nombreuses initiatives prises par les collectivités locales comme celles d’Odawara, qui s’appuient par exemple sur des partenariats publics-privés pour agir. Les entreprises sont aussi de plus en plus incitées à prendre des mesures à leur échelle, qui passent aussi par le recyclage et l’innovation dans les matériaux. Outre le cas du Japon, les orateurs invités à Genève par le Geneva Cities Hub ont évoqué les politiques de Mombasa (Kenya) ou de Buenos Aires. Dans cette mégapole d’Argentine, la municipalité a choisi de miser sur la participation de la population au tri sélectif et sur l’intégration sociale des travailleurs des déchets. Melisa Wilkinson, chez New Technologies Operative Manager, a ainsi évoqué la complexité propre à Buenos Aires, aux prises avec une multitude d’acteurs dans ce secteur économique et qui tente de mettre en place un système de gestion intégrée des déchets. Pour atteindre les objectifs, la municipalité sait qu’elle doit aussi impliquer les citoyens à tous les niveaux.
Accord international en vue
Pour sa part, l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement espère faire adopter un accord mondial sur les plastiques, qui sera discuté lors de sa prochaine assemblée générale, qui se tiendra du 28 février au 2 mars à Nairobi. En octobre dernier, une dizaine de pays et l’ensemble de l’Union européenne ont présenté les grandes lignes de ce projet. Il devrait permettre de lutter contre la pollution provoquée par les 8,3 milliards de tonnes de plastiques produits depuis le début des années 1950. Le texte de la résolution va au-delà de la seule pollution marine par les plastiques, leurs auteurs partant du principe que 90% d’entre eux proviennent de sources terrestres. Pour ce faire, il s’agit de prendre en compte tous les milieux où le plastique échoue et de se concentrer aussi bien en amont qu’en aval sur les mesures à prendre. En bref, l’approche serait aussi exhaustive que possible. Par exemple, les micro-plastiques, qui ont longtemps échappé aux radars et dont des études commencent à peine à mesurer la nocivité, seraient également pris en compte.
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