«Notre ambition: produire des contenus novateurs et percutants»

Alexandre Raemy, directeur général Media One.
Alexandre Raemy, directeur général Media One.
Vincent Malaguti
Publié jeudi 26 octobre 2023
Lien copié

#Télévision Le groupe privé lémanique Media One vient de lancer une nouvelle marque télévisuelle, Carac. Alexandre de Raemy, directeur général du groupe, explique les raisons de ce choix et parle de l’avenir de sa branche d’activité.

Quels sont les objectifs de ce nouveau projet?

Rassembler nos chaînes de télévision (Rouge TV, One TV, LFM TV et TV Suisse plus) sous une marque commune. Avec cette nouvelle identité, nous créons un nouvel univers autour des contenus originaux et locaux que nous produisons, avec pour objectif de développer les audiences, qui atteignent déjà quelque six cent quarante mille téléspectateurs hebdomadaires.

Ce changement de marque, et l’évolution de votre formule, est-ce un moyen de cibler un public plus jeune?

Notre volonté est d’avoir des programmes attrayants pour l’ensemble des téléspectateurs romands. Nous avons des émissions qui parlent de jeux vidéo, de culture urbaine ou de sujets de société, comme la mobilité et l’économie. Les jeunes sont clairement la cible de certains de ces contenus, mais nous proposons des programmes pour toutes les tranches d’âge. Notre force est d’avoir quatre propositions sur quatre chaînes différentes. On assiste aujourd’hui à une recomposition du paysage audiovisuel, passant d’une ère de l’offre à une ère de la demande.

CARAC, avec des contenus «live et replay», s’adapte-t-elle à ce changement?

La VOD et l’AOD – vidéo et audio à la demande – prennent de plus en plus de place et nous investissons dans ce sens, notamment avec la plateforme carac.tv. Le public suisse reste toutefois très attaché à la consommation linéaire traditionnelle. Selon les chiffres de l’étude IGEM-Digimonitor 2023, 93% des Suisses regardent la télévision et 90% écoutent la radio. Ces données ne font que renforcer l’idée que nous sommes dans la bonne démarche.

Est-il difficile d’entreprendre dans le secteur des médias?

La branche connaît de grandes transformations, notamment sur le plan du financement. Nous subissons une forte concurrence des GAFAM. Cependant, nous restons convaincus qu’il y a un bel avenir dans cette branche.

La production d’image par l’intelligence artificielle pour les contenus audiovisuels est de plus en plus évoquée. Quel regard portez-vous sur cette évolution?

La question de l’intelligence artificielle ne laisse personne indifférent: soit nous sommes inquiets, soit nous sommes curieux. A titre personnel, je pense qu’il faut s’y intéresser et voir ce que cela donne. Mais l’humain doit rester essentiel. La priorité d’une entreprise comme la nôtre est de recruter des professionnels curieux et compétents pour produire des contenus de qualité. En agissant ainsi, nous ferons toujours la différence.

Carac: pourquoi ce nom?

Nous voulions un nom original, facilement mémorisable et qui ait un rapport avec la Suisse. Pour rappel, le carac, cette tartelette au chocolat recouverte de glaçage vert, est une spécialité culinaire typiquement suisse.

Quels sont vos prochains projets?

Notre priorité est de consolider nos différentes marques de médias avec l’aide de notre centaine de collaborateurs. Concernant la télévision, nous travaillons sur de nouveaux projets d’émissions. Certains sont encore à l’étude, mais nous allons lancer une émission de débat politique dans les prochains mois. Cette nécessité d’innover est essentielle pour notre indépendance financière. Nous avons une obligation de produire des contenus novateurs, percutants et générateurs d’audience, afin de fidéliser nos clients et nos communautés.

insérer code pub ici