Cité des métiers: large éventail de métiers techniques

Flavia Giovannelli
Publié mardi 02 décembre 2025
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#Formation L’Union industrielle genevoise et le Centre de formation professionnelle technique accueillent les jeunes dans un vaste espace.

Polymécanicien? Automaticien? On mettra au défi parents et élèves de définir spontanément ces métiers émergents, qui illustrent la grande diversité des professions techniques accessibles aux jeunes. À la croisée de la robotique, de l’électronique ou du digital, souvent accessibles par la voie du CFC, ces métiers offrent de solides perspectives d’évolution et d’épanouissement. C’est en tout cas la conviction d’Olivier Falquet, directeur de l’école de mécatronique industrielle au CFPT: «J’y suis depuis vingt-cinq ans, directeur depuis neuf ans et je viens de l’industrie. Je n’ai pas oublié l’intérêt d’une formation initiale pratique. Il faut la mettre en avant, car elle est encore méconnue. Nos formations sont variées: on dénombre plusieurs centaines de métiers! Dans les secteurs techniques, l’intelligence artificielle sera un outil et non un danger. L’employabilité reste assurée, car les besoins de compétences ne vont pas faiblir», résume-t-il.

Démonstrations sur stand

Déléguée pour l’apprentissage à l’Union industrielle genevoise (UIG), Claudine De Lucia traverse une période intense. Entre la préparation de la manifestation et la défense de la formation initiale, son agenda est bien rempli. Parmi ses responsabilités, elle suit de près les cours interentreprises, ces modules qui combinent apprentissage en entreprise et enseignement théorique en école professionnelle. Ce dispositif vise à transmettre aux apprentis les bases d’un métier. «La prise en charge des apprentis en première année est une délégation que nous assumons pour les entreprises formatrices, qui n’ont pas toujours le temps d’assurer les fondamentaux comme nous pouvons le faire au Centre d’enseignement professionnel UIG-UNIA, qui dispense les cours interentreprises à Pont Rouge», souligne-t-elle. Comme son collègue du CFPT, Claudine De Lucia est présente durant toute la manifestation pour assurer les permanences et répondre aux questions, y compris à celles des parents. Avec l’ensemble des équipes d’encadrement, elle mettra en avant les atouts des métiers portés par l’UIG et le CFPT: la dimension manuelle, les débouchés solides et une réelle capacité d’évolution. Avec un CFC technique, un jeune bénéficie d’une employabilité immédiate. Il lui est facile de poursuivre avec un diplôme de technicien ou avec une maturité professionnelle pour intégrer directement une haute école spécialisée.

Sur près de cinq cents mètres carrés, le Village technique s’organise en zones distinctes: polymécaniciens, mécaniciens de production, dessinateurs-constructeurs industriels, laborantins en physique, automaticiens, électroniciens, électroniciens en multimédia, espace académique pour la maturité professionnelle et le diplôme de technicien ES en électronique, et un tout nouveau secteur dédié à l’aéronautique, une grande première! De nombreux apprentis, de la première à la quatrième année, sont présents pour des échanges spontanés avec les visiteurs. Des démonstrations ludiques sont également prévues: personnalisation d’objets, initiation à la soudure électronique ou usinage de petites pièces. «Les jeunes connaissent l’impression 3D, cela les amuse. Mais quand ils découvrent que ce n’est qu’une première étape, et qu’un travail très exigeant les attend ensuite pour réaliser des prototypes, leur intérêt redouble», relève Olivier Falquet.


La maintenance aéronautique prend son envol à Genève

Depuis 2024, une filière de polymécanicien CFC combinée à la formation de mécanicien de maintenance aéronautique comble un manque patent en Suisse romande. Ce programme unique, pour lequel le centre MACH147 a reçu une certification européenne, permet d’obtenir le CFC tout en acquérant des compétences spécifiques à la maintenance aéronautique sans devoir se rendre en France, à Bâle ou à Zurich pour suivre la formation à l’étranger ou dans la langue de Goethe. Avec l’agrément de l’Office fédéral de l’aviation civile, MACH147 devient le premier centre de formation du secteur reconnu en Suisse romande.

Demande croissante de main-d’œuvre

Cette structure innovante est née d’un partenariat public-privé entre le CFPT, l’Union industrielle genevoise et le centre de formation IMAA, situé en France voisine, répond à la demande croissante de personnel qualifié dans l’aéronautique. La filière ne compte pour l’heure que quelques apprentis, mais elle offre des perspectives prometteuses en matière d’attractivité et de développement des places d’apprentissage à Genève. Le secteur est en plein essor - maintenance des avions de ligne, jets, hélicoptères, etc. - et représente une opportunité stratégique pour la région. Le directeur de l’école de mécatronique industrielle au CFPT espère désormais une montée en puissance de cette filière, avec le soutien d’entreprises prêtes à s’engager dans cette formation.  

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