Expo 2025: créativité et durabilité des acteurs suisses

Pas de vagues, pas d’émissions, pas de bruit et une navigation très confortable. MobyFly

Flavia Giovannelli

Publié jeudi 27 mars 2025

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#Expo 2025 Exemples de technologies suisses présentées à Osaka.

Des robots comestibles, l’odeur de l’espace et des uniformes Bally: voilà quelques-unes des idées que les visiteurs découvriront à Osaka dans le Pavillon suisse. Mobilisés tout au long de l’exposition ou en partie, selon leurs prestations, les acteurs de l’économie suisse et les prestataires sélectionnés en disent long sur les surprises attendues.

La Suisse présentera ainsi plus de vingt-cinq projets d'universités, d'instituts de recherche, de start-up et d'entreprises suisses dans la Sphère 3 du pavillon et dans le Swissnex, ainsi que dans un autre espace situé dans le centre-ville d'Osaka.

Les projets sélectionnés font l’objet d’une exposition qui met en lumière le rôle de la Suisse dans la résolution des problèmes mondiaux et dans le renforcement de sa position dans le dialogue avec les autres nations.

Parmi les projets, RoboFood a été sélectionné pour présenter une innovation sortant des sentiers battus, développée en partenariat avec l’Ecole hôtelière de Lausanne. La jeune pousse du laboratoire de robotique reconfigurable de l'EPFL entend dépasser l’opposition factuelle entre robots et nourriture, sachant que les premiers sont inorganiques, encombrants et non jetables, tandis que la nourriture est tout le contraire: organique, molle et biodégradable. La recherche visant à mettre au point des robots comestibles a récemment assez progressé pour promettre des retombées positives. Les robots alimentaires pourraient réduire les déchets électroniques, aider à fournir des aliments et des médicaments aux personnes et aux animaux dans le besoin, surveiller la santé et même ouvrir la voie à de nouvelles expériences gastronomiques. RoboFood présentera, dans le cadre d’Augmented Human, des robots qui pourront être mangés et des aliments qui se comportent comme des robots!

Fournisseurs de qualité

Entreprise emblématique du luxe helvétique, Bally habillera le personnel présent sur le Pavillon suisse. Les visiteurs auront également la possibilité d'emporter des souvenirs suisses, allant de jouets en bois à des éditions limitées de KitKat, ainsi que du café et de l'eau de Nestlé (Nescafé, Nespresso et San Pellegrino). Le Heidi Café, sur le toit, proposera des plats régionaux subtilement rehaussés de saveurs japonaises, créant ainsi une expérience culinaire fusionnelle avec une vue spectaculaire et une sélection de vins suisses de Swiss Wine Promotion.

MobyFly vole sur les eaux!

La start-up valaisanne MobyFly entend transformer le transport maritime grâce à la technologie d’hydrofoil. Cette solution de mobilité douce avait déjà attiré sur les rives du Léman une délégation nippone en 2022. MobyFly a aussi remporté le prix Expo 2025/Jetro Osaka, en finale du concours de l’innovation Hack Osaka. Cette innovation répond parfaitement à la thématique du futur et du développement durable de l’exposition universelle et sera présentée au Pavillon suisse. Les entrepreneurs Sue Putallaz, Anders Bringdal et Ricardo Bencatel lancent cette année l’industrialisation d’un des bateaux de MobyFly, le MBFY-S, et la construction d’une pré-série de bateaux pour répondre à la forte demande à l’international.

Les bateaux à hydrofoils de MobyFly sont propulsés par des moteurs électriques ou à hydrogène et peuvent transporter des passagers rapidement et sans émettre de gaz à effet de serre. «Pas de vagues, pas d’émissions, pas de bruit et une navigation très confortable», résume Thomas Putallaz, responsable des affaires publiques de MobyFly. La vitesse de croisière se situe à près de 50 km/h et réduit la durée des trajets en consommant jusqu’à 80% de moins d’énergie par rapport à un bateau conventionnel.

Un logiciel de commande sophistiqué permet de contrôler les navigations dans toutes les conditions, y compris extrêmes. Les logiciels gèrent le tangage, le roulis, la hauteur de déplacement et les éventuels obstacles, ainsi qu’un départ automatique et des manœuvres d'accostage précises. «Il est essentiel de répondre à chacune de ces variables si l'on veut que nos hydrofoils à zéro émission soient largement adoptés par les opérateurs, les municipalités et les collectivités locales», commente Thomas Putallaz.