L’aéroport de Genève favorable à la biodiversité

Genève-Aéroport a été certifié par la Fondation Nature & Economie. Le site aéroportuaire recèle des trésors de biodiversité.
Genève-Aéroport a été certifié par la Fondation Nature & Economie. Le site aéroportuaire recèle des trésors de biodiversité.
Gregory Tesnier
Publié vendredi 08 juillet 2022
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#Aéroport Genève-Aéroport est le plus grand site prioritaire pour la flore du canton. La faune fait également l’objet de mesures de protection spécifiques.

«Nous communiquons davantage sur d’autres points particuliers en lien avec le développement durable, mais, en effet, nous sommes fiers de favoriser l’épanouissement de la flore sur notre site aéroportuaire. Cet engagement a été récompensé par l’obtention d’une certification accordée par la Fondation Nature & Économie. Nous mettons en place d’autres mesures spécifiques pour la faune également», explique Ignace Jeannerat, porte-parole de l’aéroport international de Genève.

Dans son dernier rapport relatif au développement durable, l’établissement public autonome souligne que les cent trente-sept hectares de prairies situées aux alentours des pistes d’atterrissage recèlent des trésors de biodiversité. Cette caractéristique fait de Genève-Aéroport le plus «grand site prioritaire pour la flore» du canton. Les «sites prioritaires flore» sont considérés au minimum comme biotopes dignes de protection au sens de la Loi sur la protection de la nature et du Règlement sur la protection du paysage, des milieux naturels et de la flore. Dans le détail, les prairies du tarmac comptent vingt-six plantes protégées, dont onze types d’orchidées rares, parmi deux cent sept espèces recensées. Certaines graines de plantes rares ont récemment été récoltées et transmises pour conservation au Jardin botanique à Genève. Le secret pour obtenir une telle diversité? Les champs de Genève-Aéroport ne connaissent aucun passage de véhicules ou de piétons et aucune habitation n’est présente sur les lieux. En outre, les pesticides pour l’entretien des sols sont proscrits. «Nos prairies sont restées dans leur état naturel depuis plusieurs décennies! Personne ne peut s’y promener, hormis les agriculteurs qui fauchent l’herbe une à deux fois par an – selon les impératifs opérationnels et de sécurité aérienne –, ainsi que les équipes de la protection animale», souligne Ignace Jeannerat.

Les animaux sont également protégés

C’est l’autre point sur lequel l’aéroport international de Genève communique relativement peu: son action pour préserver la faune présente sur son site, action qui se réalise tout en assurant la sécurité des avions qui circulent, qui s’envolent ou qui atterrissent. Ici, bien sûr, on pense d’abord aux oiseaux qui peuvent percuter les appareils. De tels incidents arrivent trente à quarante fois par année, mais les responsables de l’aéroport font tout pour que ce chiffre diminue constamment. Des effaroucheurs (dispositifs utilisés pour effrayer les oiseaux) sont ainsi installés dans certains lieux stratégiques et des nichoirs sont construits dans d’autres espaces pour éviter des rassemblements aviaires aux mauvais endroits. Près de cent trente-cinq espèces d’oiseaux ont été observées dans le ciel de Cointrin. Pour les autres familles animales (essentiellement des lièvres, des renards ou des musaraignes), les passages sont encadrés et protégés autant que faire se peut. Des abris ont été aménagés pour les hermines, de même que des ruches pour les abeilles et des bassins de reproduction pour les crapauds calamites, une espèce rare et en danger. Plus généralement, des données sur la faune existante dans les prairies proches des pistes sont collectées et répertoriées par les agents de l’unité de Prévention du péril animalier, unité rattachée aux Opérations de Genève Aéroport.

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