Audrey Etter, directrice de Leman Emploi, souligne l'efficacité du coaching complet proposé par Leman Emploi.
Steven Kakon
Publié le vendredi 26 avril 2024
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#Emploi Partenaire de l’Office cantonal de l'emploi, l’association Léman Emploi accompagne les personnes en recherche d’emploi.
Le marché de l’emploi est exigeant. Des structures actives dans l’insertion professionnelle comme Léman Emploi, à Genève, trouvent ainsi leur raison d’être. Partenaire de l’Office cantonal de l’emploi (OCE) et soutenue par les associations patronales (dont l'UAPG), l’association à but non lucratif accompagne environ mille candidats par année dans les recherches d’emploi, dans tous les secteurs d’activité.
A cette fin, un programme novateur est proposé: beReady. «Nous offrons un coaching complet à nos candidats, de l’identification des compétences, en passant par l’élaboration du dossier de candidature et la préparation aux entretiens d’embauche, jusqu’à la signature d’un contrat de travail», explique Audrey Etter, directrice de l’association. Sur une équipe de seize collaborateurs, dont un chargé de relations avec les entreprises - qui s'occupe de créer des connexions fructueuses - dix spécialistes en ressources humaines œuvrent à un «accompagnement sur mesure» étalé sur quatre mois - six mois pour les plus de 50 ans.
Concrètement, Léman Emploi conseille chaque candidat dans ses actions lors de huit séances individuelles - douze pour les plus de 50 ans. S’ajoutent à cela quinze formations thématiques et des ateliers pratiques orientés sur la rédaction du CV, la préparation d’un entretien d’embauche et l’exercice de se présenter en trois minutes – souvent requis dans les processus de recrutement. Au programme également, le renforcement de la présence digitale des candidats à travers plusieurs formations sur des plateformes comme Linked-In, Job-Room, Indeed et Jobup. Dans l’open space de Léman Emploi, des ordinateurs sont à la disposition des candidats, qui peuvent par exemple peaufiner leur CV sur des modèles fournis, dans un cadre dédié aux échanges et aux conseils.
Méthodologie
Dans les plus de 400 mètres carrés d’espace que compte le centre, la méthodologie est le maître-mot. Elle prend toute son importance dans un contexte où les nouvelles technologies s’invitent dans les modes opératoires des entreprises, dans la gestion des ressources humaines et dans la recherche de talents. Seuls les dossiers de candidats qui correspondent au plus près aux offres des entreprises leurs sont communiqués. Des critères de sélection sont-ils appliqués pour pouvoir bénéficier de ces prestations? «Aucun, mis à part d’être inscrit au chômage auprès de l’OCE ou de l’Hospice général, avec qui nous travaillons», répond Audrey Etter, avant d’ajouter: «Nous demandons seulement un niveau B1 en français comme prérequis pour pouvoir suivre les formations dans de bonnes conditions».
En 2023, 68% des candidats que Léman Emploi a suivi ont trouvé un emploi, «tous types de contrats confondus». Un pourcentage de reclassement qui s’élève à 58% lorsque le type de contrat décroché entre en ligne de compte. «Il s’agit des personnes qui ont retrouvé un emploi pérenne (contrat à durée indéterminée ou contrat à durée déterminée de plus de six mois), durant la mesure», précise la directrice. Dans les deux cas, les résultats sont supérieurs aux objectifs de 40% fixés par l’OCE, qui considère un tel taux comme «un objectif réaliste et réalisable pour une mesure d'une durée de quatre mois».
Décalage
Les profils pour qui le chemin vers l’emploi est plus long? Deux publics sont principalement concernés: les jeunes et les 50 ans et plus. «C’est également plus difficile pour les personnes sans formation ou celles qui sont peu ou pas autonomes en informatique.» Et de souligner: «Nous nous adaptons sur mesure, en fonction des besoins de chacun».
En mars, le secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) faisait état, à Genève, d’une hausse du taux de chômage, passé de 3,8% 2023 à 4,3% en 2024. Pour l’heure, Léman Emploi n’en ressent pas encore les effets. «Il y a cependant toujours quelques mois de décalage entre les inscriptions au chômage et les arrivées chez nous», observe Audrey Etter.
L’offre évolue en fonction du marché du travail, que Léman Emploi scrute avec attention. Avec l’explosion des inscriptions au chômage lors de la crise du covid-19, l’association a fait preuve d’agilité en proposant des programmes de plus courte durée, afin de prendre en charge un maximum de candidats.
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