Mobilité: IEM a trouvé sa place

En Europe, quelque trente-cinq mille appareils IEM sont installés dans douze pays.
En Europe, quelque trente-cinq mille appareils IEM sont installés dans douze pays.
Vincent Malaguti
Publié vendredi 03 novembre 2023
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#Mobilité intelligente Dans le passé active sur le marché des caissettes à journaux, IEM s’est imposée depuis vingt-cinq ans comme tête de file de la gestion du trafic.

Les centres ville sont saturés par le nombre de véhicules. C’est notamment le cas à Genève. Si certains usagers ne font que traverser la ville, d’autres viennent pour y faire des achats ou y travailler. Or, il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande de places stationnement. En plus de prendre du temps et de causer des nuisances sonores, la recherche d’une place de parking augmente le trafic et le rejet d’émissions de CO2. Il n’est pas rare que les automobilistes se garent sur une place de stationnement bordée d’un horodateur IEM. Il s’agit des initiales de son fabricant, Ingénierie Electronique et Mécanique, basé à Plan-les-Ouates. L’entreprise y emploie cinquante personnes, en plus de celles actives dans ses succursales française et italienne. Après avoir été active dans le marché des caissettes à journaux et des automates des transports publics, elle s’est lancée en 1998 dans la fabrication de parcomètres. Aujourd’hui, trente-cinq mille parcomètres d’IEM sont installés dans douze pays, majoritairement en Europe.

«Au fil des années, nous sommes devenus concepteur, développeur, fabricant, vendeur et installateur de ces produits», explique Arnaud Waqué, chargé de communication de l’entreprise. IEM effectue aussi la formation des exploitants, ainsi que la maintenance des appareils.

Adaptabilité

L’entreprise estime être davantage un fournisseur de solutions de mobilité qu’un fabricant d’équipements. Elle propose plusieurs types de produits (horodateurs, capteurs, plateformes de gestion centralisée ou applications), afin de réduire la pression du trafic sur les riverains. Elle fournit également des services pour fluidifier le trafic, favoriser le report modal, surveiller les places de stationnement disponibles et l’arrivée de véhicules, gérer les entrées et les sorties d’un parking. Les profils des clients d’IEM sont divers, par exemple des villes ou des gérants de parkings.

«Ce que nous commercialisons aujourd’hui est le fruit de l’évolution et de la complexification des demandes», explique Arnaud Waqué. Toutes les solutions ont recours à la technologie. L’objectif est de permettre de mieux connaître les habitudes et les comportements des usagers par la récolte, le croisement et l’analyse de données. «Nous adaptons toujours notre offre aux besoins de nos clients», affirme Arnaud Waqué. Il poursuit: «Avoir des millions de données par jour n’est pas forcément utile pour un usager ou rentable pour toutes les collectivités. Nous visons à proposer une solution intelligente la plus utile dans la gestion du stationnement en limitant les frais d’installation et d’exploitation». Toutes les informations collectées sont hébergées au sein de serveurs situés majoritairement en Suisse et en France.

Un défi et des projets

Relever des défis et innover étant deux de ses moteurs, IEM ne compte pas s’arrêter là. Au niveau économique, l’entreprise souhaite devenir l’interlocutrice principale des villes suisses souhaitant opter pour des solutions intelligentes pour la gestion de leur stationnement. Un défi: la concurrence, surtout alémanique, est marquée. IEM bénéficie cependant d’un atout majeur dans cette course: «Nos produits sont les seuls, en Suisse, à répondre aux normes suisses et européennes.» IEM développe actuellement une solution d’entrée dans un parking sans recours à une barrière et un système de plateforme d’abonnements à des tarifs préférentiels selon les zones et les statuts. Par exemple, les médecins pourront bénéficier d’un tarif spécifique par rapport à d’autres usagers pour aller effectuer une consultation chez un patient», conclut Arnaud Waqué.

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